Le ministre de la Ville, François Lamy, a indiqué ce vendredi 26 juillet 2013 à Trappes (Yvelines) qu'il réfléchissait à la mise en place de réunions régulières entre policiers et habitants des quartiers sensibles pour restaurer "un lien distendu".
Après les échauffourées de la semaine dernière, le ministre de la ville François Lamy était en visite ce vendredi 26 juillet 2013 à Trappes. L'occasion pour lui d'évoquer l'idée d'un meilleur dialogue entre policiers et habitants des quartiers sensibles grâce à des réunions régulières. "Je suis en train de réfléchir avec (le ministre de l'Intérieur) Manuel Valls au fait que déjà dans un premier temps, dans les Zones de sécurité prioritaires (ZSP), on organise ce type de réunions régulières, un cadre où tout d'un coup le citoyen voit autrement le policier".
Interrogé sur la mise en place d'un récépissé pour éviter des contrôles répétés, une mesure promise par François Hollande, mais restée lettre morte, le ministre a estimé qu'"il y a d'autres choses que l'on peut mettre en place". Il a évoqué la possibilité "que régulièrement les policiers viennent rendre compte de leur activité auprès des citoyens par des rencontres qui pourraient se dérouler le week-end ou le soir". "La police expliquerait son travail pour entendre les doléances des habitants pour que, petit à petit, se réinstalle le sentiment que la police est au service des citoyens et qu'elle est là pour les protéger, ce qu'elle fait tous les jours", a-t-il poursuivi.
Le ministre a reconnu que "le métier de policier dans ces villes populaires est compliqué, difficile". "Cela nécessite peut-être que l'on ait plus de formation pour ces policiers", a-t-il ajouté. Il a précisé que la décision concernant la mise en place de ce type de réunions serait prise "à la rentrée".
Outre François Lamy, le ministre de l'Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon, également député des Yvelines, participait à la réunion organisée à la mairie de Trappes, en présence du maire et d'une trentaine de représentants des habitants de la ville.
"Tout dépositaire de l'autorité publique doit être respectueux et tout citoyen doit en retour le respecter", a estimé M. Hamon, tout en ajoutant: "On voit bien ici que (ce lien entre habitants est policiers) est cassé, mais il n'y a pas qu'à Trappes".
Au cours de cette réunion, des habitants ont regretté "un trop grand nombre de contrôles" par la police, et notamment des "contrôles au faciès".
La ville de Trappes, située à 35 km à l'ouest de Paris, a été le week-end dernier le théâtre de violences urbaines et de vives tensions survenues à la suite du contrôle