Après la fuite d'hydrocarbures qui a touché entre 4 et 7 hectares de champs ce dimanche dans les Yvelines, un mouvement écologiste demande à l'entreprise Total de prendre entièrement en charge les frais de dépollution. Et réclame une vigilance accrue sur les canalisations souterraines.
Plusieurs cours d’eau et hectares de champs ont été pollués dans les Yvelines dimanche suite à une fuite de pétrole d’un oléoduc de la société Total. De 4 à 7 hectares de champs sont concernés à Autouillet ainsi que des rus dans les communes de Vicq, d’Autouillet et de Boissy-Sans-Avoir. Même localisés, les dégâts sont importants. Et selon le groupe Génération Ecologie 78, le milieu naturel pourrait être impacté pour une dizaine d’années." La responsabilité de Total est engagée. La gestion de la crise et la dépollution doivent entièrement être prises en charge par le géant pétrolier et la préfecture des Yvelines doit transmettre aux parties prenantes toutes les informations sur l’avancée des travaux," a communiqué Eddy Aït, conseiller régional (groupe Radical, Citoyen, Démocrate Écologiste et Centriste, le rassemblement), et président de Génération Ecologie 78.
Il est temps de penser un autre rapport à la nature. L’exploitation effrénée de pétrole, minerais ou gaz montre partout des failles aux conséquences dévastatrices pour tous. Nous demandons des garanties pour qu’une telle catastrophe ne se reproduise pas. Les kilomètres de canalisations souterraines, vieillissantes, doivent faire l’objet d’une vigilance renforcée.
Soutien aux agriculteurs et riverains sinistrés par cette fuite d'#hydrocarbures. Je compte sur @Total pour honorer ses engagements et mettre tout en œuvre pour dépolluer la zone et sécuriser le #pipeline.@LeParisien_78 @Prefet78https://t.co/p37rkJZcrs
— Eddie Aït (@eddieait_of) 26 février 2019
Long de 268 kilomètres, ce pipeline de Total transporte principalement du pétrole brut entre Le Havre (76) et la raffinerie de Grandpuits (77), principal pourvoyeur de produits pétrochimiques pour la région Ile-de-France. Une fuite avait déjà eu lieu en mai 2014 près de la ville portuaire.
Pour endiguer la fuite, 20 sapeurs-pompiers d'une cellule spécialisée (la Cellule anti-Pollution, CEPOL) ont été déployés. L'entreprise Total va désormais devoir déterminer les causes de cette fuite. Contactée hier, elle affirme qu'elle ne laissera pas les riverains sans aide et qu'elle assurerait la dépollution du site touché "dans un délai qui serait probablement de quelques semaines". Le groupe pétrolier a par ailleurs présenté ses "excuses" aux riverains pour les "désagréments" causés par l'incident et assuré qu'il "prendra à sa charge la remise en état des terrains affectés". Deux agriculteurs riverains sont directement impactés.
"On est parti pour plusieurs mois d'opération", a quant à lui assuré le directeur de cabinet du préfet, Thierry Laurent. Car il faudra sans doute plusieurs semaines pour excaver le pipeline, enfoui sous terre, puis construire des fossés autour des zones polluées.