Deux frères jumeaux de 18 ans, reconnus coupables d'une importante série de vols aggravés en février et mars 2013 à Poissy (Yvelines), ont été condamnés jeudi à douze mois de prison dont six avec sursis.
Le tribunal correctionnel de Versailles (Yvelines) reprochait aux deux jeunes hommes, à peine majeurs, d'avoir commis une série d'agressions aux abords de la gare de Poissy pour s'emparer de sacs à main ou de téléphones portables.
Ils sont également suspectés de dégradations sur une quinzaine de véhicules mais ce volet de l'enquête a été versé à une autre procédure. Une troisième personne avait été arrêtée pour les mêmes faits et présentée à un juge des enfants à Nanterre (Hauts-de-Seine), étant encore mineur.
De nombreuses victimes avaient été recensées par les enquêteurs, l'une d'elles ayant subi un vol de téléphone portable qui avait occasionné 21 jours d'incapacité totale de travail.
Lors des perquisitions à leur domicile, les policiers avaient retrouvé plusieurs objets dérobés aux victimes, dont des pièces d'identité. L'affaire, initialement jugée le 2 avril, avait été renvoyée pour des questions de procédure.
Lors de l'audience de jeudi, les deux jumeaux ont livré la même version des faits et désigné nommément une autre personne comme ayant déposé les objets volés à leur domicile. Une ligne de défense déjà évoquée lors de leurs auditions, sans pour autant donner de nom par "peur de représailles".
Ils ont continué à nier les faits qui leur étaient reprochés, malgré la présence d'une victime qui a formellement reconnu un des frères. "Son visage est gravé dans ma mémoire", a raconté la plaignante.
Les réquisitions de la procureure générale étaient de 18 mois de prison dont six mois avec sursis.
"Ils ont ricané lors des auditions (...) Ils auraient du saisir l'occasion de cette audience pour s'excuser (...)", a-t-elle estimé, ajoutant que leurs faits "sont de ceux qui alimentent le sentiment d'insécurité".
Me Sonia Kanoun, assurant la défense des jumeaux, plaidait pour une relaxe des deux frères, en raison d'éléments "d'incohérence et d'incertitudes".
Leur gémellité, un temps problématique pour définir la responsabilité de chacun sur la base des traces ADN, n'a finalement pas été un obstacle au déroulement de l'enquête.