En France 800 éleveurs de volailles travaillent pour le groupe Doux, en Vendée 150. Leur avenir dépend, désormais, de celui du groupre volailler.
800 éléveurs dans la tourmenteL'activité se poursuit chez les éleveurs de poulets mais les impayés rendent la situation des exploitations très difficile. Ils étaient donc nombreux à participer à la manifestions de Châteaulin, parmi les syndicats et beaucoup des 3400 salariés. Le redressement judiciaire du groupe Doux, du 1er juin dernier, pour une dette de 430 millions d'euros a de quoi poser questions.
«Je détiens, avec mes fils, 35 % de l’entreprise. Avec les deux autres branches de la famille, la participation atteint 80 %. Je suis prêt à ouvrir le capital pour assurer l’intégrité du groupe», a assuré M. Doux dans cet entretien.
«J'ai refusé de donner les clés à Barclays»
L’administrateur judiciaire de Doux a annoncé vendredi la mise en vente du groupe volailler, après l’échec d’un plan de redressement du leader européen du secteur, étranglé par les dettes.
Mais si le patron de Doux veut se battre pour un plan de continuation, il compte imposer ses conditions aux investisseurs.
«Lors des négociations avec le comité interministériel de restructuration industrielle début juin, sous l’égide d’Arnaud Montebourg, j’ai refusé de donner les clés de Doux à Barclays. Je ne pouvais céder le contrôle à une banque anglo-saxonne qui n’avait aucun plan industriel et ne donnait aucune garantie sur l’emploi et la filière», a indiqué M. Doux.
«La cession n'est pas d'actualité»
Le patron se dit d’accord pour négocier avec «soit des partenaires industriels, soit des coopératives françaises qui connaissent le métier, soit des financiers garants de l’avenir».
«Je ne redoute pas la cession du groupe, elle n’est pas d’actualité car nous pouvons financer la période d’observation. Je ne demande pas d’aide publique. Je demande des financements normaux, qu’on rende l’argent bloqué par la banque Natixis», ajoute-t-il.
«Que Nataxis débloque 10 millions»
Le patron de Doux insiste sur le rôle de la banque : «Il faut que Natixis, qui détient des créances du groupe, débloque 10 millions d’euros. Cela fait un mois que nous négocions. Natixis joue un rôle dangereux. Cette somme totale de près de 30 millions d’euros permettra de tenir trois mois, un délai suffisant pour boucler un plan de continuation».