La Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) a lancé une campagne pour le port systématique du gilet de sauvetage qui permettrait d'éviter "la grande majorité des 80 décès annuels".
"Nous devons aujourd'hui considérer comme irresponsable le fait de pratiquer la mer sans brassière de sauvetage sur une grande majorité des navires de plaisance ou embarcations de loisirs nautiques", a estimé le président de la SNSM, Yves Lagane.
Porter un gilet comme on boucle sa ceinture de sécurité
"Les nouvelles technologies permettent aujourd'hui de disposer d'équipements légers et confortables", a-t-il souligné au cours d'une conférence de presse au Yacht Club de France (YCF), en présence des navigateurs Catherine Chabaud, François Gabart et Tanguy de Lamotte, respectivement ancienne et futurs concurrents du Vendée Globe.
"L'efficacité de l'organisation des secours permet aujourd'hui de déployer un moyen de secours en tous points des eaux territoriales en moins de 90 minutes à partir de la diffusion d'une alerte", a ajouté M. Lagane.
"La situation est comparable à celle qui prévalait il y a une trentaine d'années pour le port de la ceinture de sécurité dans les voitures", a-t-il observé, insistant sur le fait que le gilet de sauvetage devait être porté même par beau temps ou
pour de courtes distances.
Des gilets auto gonflables
Les jeunes sont plus enclins à porter un gilet de sauvetage que leurs aînés, selon la SNSM, et le groupe le plus exposé est celui des pêcheurs-plaisanciers, qui sortent en mer toute l'année.
Tous les intervenants ont noté que les arguments invoqués pour ne pas porter de brassières (l'inconfort étant le plus fréquent) n'étaient plus d'actualité avec l'apparition de gilets de sauvetage auto-gonflables légers et compacts.
La campagne de la SNSM durera tout l'été et sera diffusée par affichage, à la radio (RMC) et sur le web (avec de petits films humoristiques).