Les parents qui comparaissent notamment pour actes de torture et barbarie ayant entraîné la mort de leur fille Marina, 8 ans, à l'été 2009, se sont exprimés une dernière fois ce matin devant les assises de la Sarthe.
"Tout au long de ce procès, je n'ai pas trouvé les mots, le pourquoi, le comment de ce que j'ai pu faire à ma fille. Pour moi, j'étais une maman qui était cruelle envers ma fille", a dit, en larmes, Virginie Darras, 33 ans.
Elle s'adresse ensuite à Marina, sa fille décédée: "Marina, je t'ai aimée jusqu'au jour où tout a basculé. Je t'ai humiliée jusqu'à te torturer, et toi tu nous a aidés jusqu'à nous protéger. Je ne mérite aucun pardon, surtout pas le tien Marina".
"Tout au long de la peine je chercherai comment j'en suis arrivée là", a ajouté l'accusée, mère de cinq autres enfants dont un né en prison. "Je sais qu'ils souffrent et qu'ils souffriront longtemps. J'espère qu'ils auront du bonheur" auprès de leur
famille d'accueil, a-t-elle ajouté.
Eric Sabatier, 40 ans, s'est, lui, exprimé très brièvement. "Tout ce que j'espère, c'est arriver un jour à pouvoir dire pardon à mes enfants, trouver les mots pour les aider à se reconstruire", a-t-il dit avant de se rasseoir.
La cour s'est retirée pour délibérer à 09H30, l'arrêt est attendu en milieu de journée.
Lundi l'avocat général Hervé Drevard, dans ses réquisitions, a laissé le choix aux jurés: 30 ans de réclusion avec une peine de sûreté de 15 ans, choix pour lequel il s'est dit le plus favorable, ou la peine maximale encourue, à savoir la perpétuité avec 18 ans de sûreté.