Une plainte contre X pour "gestion fautive" du groupe volailler Doux est en cours d'élaboration, selon les syndicats.
Les syndicats du groupe Doux vont bientôt passer à l'offensive.
Le groupe est en cessation de paiement depuis juin. Il croule sous une dette de 430 millions d'euros.
Les repreneurs potentiels auraient fait des offres qui tournent autour des 40 millions d'euros, alors que l'entreprise vaut 10 fois plus, estiment les syndicats.
"Comment le groupe en est arrivé là ?" a demandé la déléguée centrale syndicale FO Nadine Hourmant, interrogée par l'AFP.
Le groupe est en cessation de paiement depuis juin. Il croule sous une dette de 430 millions d'euros.
Les repreneurs potentiels auraient fait des offres qui tournent autour des 40 millions d'euros, alors que l'entreprise vaut 10 fois plus, estiment les syndicats.
"Comment le groupe en est arrivé là ?" a demandé la déléguée centrale syndicale FO Nadine Hourmant, interrogée par l'AFP.
La syndicaliste a expliqué qu'une plainte contre X pour "gestion fautive" est en préparation et devrait prochainement être déposée au tribunal correctionnel de Quimper, confirmant une information du Télégramme.
"Les offres, c'est un dépeçage de Doux", a pour sa part affirmé le délégué central syndical CFDT Jean-Luc Guillart, selon qui le groupe fait l'objet de propositions situées entre 35 et 40 millions d'euros alors qu'il est estimé par les syndicats à environ 450 millions d'euros.
"Près de 50% du personnel serait licencié" sur les 3.400, selon lui. "Pour nous, c'est un pillage. Ils (les repreneurs potentiels, ndlr) taillent dans le vif",
a-t-il déploré.
Un comité central d'entreprise (CCE) doit se tenir le 17 juillet et M. Guillart compte sur une amélioration des offres avant la date limite de dépôt au tribunal de commerce de Quimper, qui doit statuer le 23 juillet. Mais la décision sera sans doute mise en délibéré, selon le syndicaliste.
Eviter "le dépeçage"
Un comité central d'entreprise (CCE) doit se tenir le 17 juillet et M. Guillart compte sur une amélioration des offres avant la date limite de dépôt au tribunal de commerce de Quimper, qui doit statuer le 23 juillet. Mais la décision sera sans doute mise en délibéré, selon le syndicaliste.
Eviter "le dépeçage"
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a défini vendredi deux critères pour la reprise: la reprise en une seule entité "sans dépeçage" et le maintien d'"un maximum" de sites et d'emplois.
Dans le même temps, le groupe Doux a annoncé la préparation d'un "plan de continuation" de l'activité, alors que onze offres de reprises ont déjà été présentées aux organisations syndicales.
Le groupe Doux, connu notamment pour sa marque Père Dodu, ploie sous une dette estimée à 430 millions d'euros. Ses difficultés financières ont conduit son PDG Charles Doux à le déclarer en cessation de paiement début juin.
Présent des produits frais et congelés aux produits élaborés, le groupe est détenu à 80% par la famille Doux et à 20% par la banque BNP Paribas.
Il emploie 3.400 personnes en France, essentiellement en Bretagne mais aussi dans le Centre, les Pays de la Loire et le Pas-de-Calais, sans compter les milliers d'emplois induits et les contrats avec 800 aviculteurs.