Le groupe Doux fixé sur son sort dans la journée

Le tribunal de commerce de Quimper doit rendre mercredi sa décision sur le devenir du groupe volailler Doux : il devra trancher entre une offre de reprise et le plan de continuation du PDG Charles Doux, deux scénarios impliquant de nombreuses suppressions d'emplois.

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Avenir du groupe Doux : le tribunal de Quimper rend sa décision mercredi
 
RENNES, 1 août 2012 (AFP) -
Le tribunal de commerce de Quimper doit rendre mercredi sa décision sur le devenir
du groupe volailler Doux : il devra trancher entre une offre
de reprise et le plan de continuation du PDG Charles Doux,
deux scénarios impliquant de nombreuses suppressions d'emplois.
Le tribunal pourrait aussi décider de prolonger la période d'observation du groupe,
le temps de permettre à Charles Doux de finaliser son plan
de continuation.
Des milliers d'emplois sont en jeu: 3.400 salariés chez Doux,
quelque 800 éleveurs, 2.000 personnes employées par des sociétés de transport travaillant
pour le groupe, et les nombreux sous-traitants.
Sur la quinzaine d'offres de reprise déposées, deux options principales se détachent.
La première émane du consortium Sofiprotéol - l'établissement financier de la
filière huiles et protéines végétales - qui regroupe des acteurs français du secteur
volailler, privés et coopératives: Glon Sanders (filiale de Sofiprotéol), Duc,
LDC, Terrena, Tilly-Sabco et Triskalia, dont certains ont fait des offres individuelles.
L'offre de Sofiprotéol prévoit de reprendre 2.707 salariés et d'en reclasser 371
dans ses filiales, soit une solution pour 3.078 salariés sur un total de 4.195
salariés en CDI et CDD.
Une réorientation de la stratégie du groupe est également mise en avant: "pour
répondre davantage à la demande du marché français, la production de produits frais
devrait être augmentée de 1 million de poulets par semaine. La production de poulets
congelés exportés serait diminuée d'autant", a indiqué Sofiprotéol, présidé par
Xavier Beulin, également patron du principal syndicat agricole FNSEA.
La seconde option est présentée par le PDG, Charles Doux,
qui propose un plan de continuation avant la présentation d'un plan global de relance
du groupe.
Dans ce plan, qui préserve 3.185 emplois selon le directeur général Michel Léonard,
la banque britannique Barclays deviendrait majoritaire dans le capital du groupe,
contrôlé à 80% par la famille Doux et à 20% par la BNP.
Charles Doux avait ces dernières semaines refusé de devenir
minoritaire, rejetant la prise de contrôle de Barclays qui cherche par ce biais
à récupérer sa créance de 140 millions d'euros.
Le groupe conserverait les divisions grand export et produits transformés mais
cèderait les activités liées aux produits frais.
Le groupe Doux, propriétaire du célèbre Père Dodu, ploie
sous une dette estimée à 430 millions d'euros et a été placé en redressement judiciaire
début juin.
am/il
AFP  le 01/08/2012 01:58:26Avenir du groupe Doux : le tribunal de Quimper rend sa décision mercredi
Le tribunal pourrait aussi décider de prolonger la période d'observation du groupe, le temps de permettre à Charles Doux de finaliser son plande continuation.

Des milliers d'emplois sont en jeu: 3.400 salariés chez Doux, quelque 800 éleveurs, 2.000 personnes employées par des sociétés de transport travaillant pour le groupe, et les nombreux sous-traitants.

Deux options de reprise se détachent
 
Sur la quinzaine d'offres de reprise déposées, deux options principales se détachent.
La première émane du consortium Sofiprotéol - l'établissement financier de la filière huiles et protéines végétales - qui regroupe des acteurs français du secteur volailler, privés et coopératives: Glon Sanders (filiale de Sofiprotéol), Duc, LDC, Terrena, Tilly-Sabco et Triskalia, dont certains ont fait des offres individuelles.

L'offre de Sofiprotéol prévoit de reprendre 2.707 salariés et d'en reclasser 371 dans ses filiales, soit une solution pour 3.078 salariés sur un total de 4.195 salariés en CDI et CDD.
Une réorientation de la stratégie du groupe est également mise en avant: "pour répondre davantage à la demande du marché français, la production de produits frais devrait être augmentée de 1 million de poulets par semaine. La production de poulets congelés exportés serait diminuée d'autant", a indiqué Sofiprotéol, présidé par Xavier Beulin, également patron du principal syndicat agricole FNSEA.

La seconde option est présentée par le PDG, Charles Doux, qui propose un plan de continuation avant la présentation d'un plan global de relance du groupe.
Dans ce plan, qui préserve 3.185 emplois selon le directeur général Michel Léonard,la banque britannique Barclays deviendrait majoritaire dans le capital du groupe, contrôlé à 80% par la famille Doux et à 20% par la BNP.

Charles Doux avait ces dernières semaines refusé de devenir minoritaire, rejetant la prise de contrôle de Barclays qui cherche par ce biais à récupérer sa créance de 140 millions d'euros.

Le groupe conserverait les divisions grand export et produits transformés mais cèderait les activités liées aux produits frais.
Le groupe Doux, propriétaire du célèbre Père Dodu, ploie sous une dette estimée à 430 millions d'euros et a été placé en redressement judiciaire début juin.

Pour la CFDT, ni plan de reprise, ni plan de continuation
 
La CFDT n'est favorable ni à un plan de reprise du groupe Doux, ni à un plan de continuation du PDG de ce groupe familial, a-t-elle fait savoir à quelques heures de la décision du tribunal de commerce de Quimper sur l'avenir de Doux, mercredi en fin d'après-midi.

"Compte tenu des offres qui restent trop faibles en terme d'emplois, de projets industriels et de l'insuffisance des informations reçues, la CFDT ne peut prendre une position qui sacrifie l'emploi. Ceci malgré la proposition d'amélioration de l'ofre de Sofiprotéol", écrit dans un communiqué le syndicat, en indiquant avoir présenté à l'audience, vendredi dernier, une motion: "pas d'avis en faveur d'un plan de reprise ou de continuation".

"Concercant le plan de Charles Doux, ou plutôt de la Barclays, la CFDT exprime sa plus grande crainte quant à la pérennité du plan de continuité. La gouvernance du groupe confiée à la Barclays préserverait les intérêts de la Barclays et de la famille Doux, mais fragiliserait l'entreprise et l'avenir des salariés", estime la CFDT.

Le syndicat s'interroge "sur le choix et la stratégie de Charles Doux qui accepte finalement de quitter la gouvernance au profit de la Barclays alors qu'il s'y opposait il y a encore quelques semaines", rappelle-t-il.

"Il faut dès à présent tirer les leçons de ce gâchis social et économique dû à l'absence d'anticipation et de stratégie filière", poursuit le syndicat qui exige "la mise en place, aux niveaux régional et national, des conférences agro-alimentaires sur la filière avicole".

"Cette démarche doit être étendue aux autres secteurs à risque de l'agroalimentaire qui répondent aux mêmes phénomènes de cause et risquent de subir les mêmes conséquences", conclut le syndicat.
 

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