Parmi les 5 offres de reprise officiellement déposées ce vendredi matin, celle de LDC. L'entreprise sarthoise se propose de reprendre le site de Laval avec la totalité de ses effectifs en CDI, soit 261 personnes.
C'était ce vendredi, 9 h 30, la date limite fixée par la justice pour les éventuels candidats à la reprise du pôle frais du groupe volailler Doux.
Dans la matinée, cinq offres de reprise partielle ont officiellement été déposées. Selon l'administrateur judiciaire, les groupes Duc, Glon Sanders associé à Duc, Axereal, LDC et Tallec ont déposé des offres séparées de reprise partielle de cinq sites: Clémont (Cher), Serent(Morbihan), Laval (Mayenne), Boyne (Loiret) et Amilly (Loiret).
L'avenir toujours en question
On s'en doute ... pour les 1.700 salariés du pôle frais du volailler finistérien, la journée est particulièrement importante puisque tous espèrent une bonne nouvelle.
Si à Serent (Morbihan), les salariés de l'abattoir restent sceptiques face aux trois offres de reprise déposées pour leur site, (Tallec a proposé de reprendre 147 salariés, Duc 101 et LDC 55), à Laval (Mayenne) où est implantée l'unité spécialisée dans l'abattage, la découpe et le conditionnement de dindes, les salariés doivent mieux respirer !
Le groupe LDC, connu pour ses volailles de Louée, est effectivement intéressé par l'intégralité du site soit 261 salariés en CDI. Pour les postes en intérim, l'offre pourrait être encore améliorée. C'est en tout cas la position du ministre délégué à l'Agroalimentaire Guillaume Garot "D'ici la décision du tribunal de commerce de Quimper, attendue début septembre, nous aurons à travailler ne serait-ce que pour enrichir les offres. Si nous pouvons encore arracher quelques emplois sur un site ou sur un autre nous le ferons avec la même énergie".
Un été tumultueux
Dans son jugement, le tribunal de commerce de Quimper avait placé Doux frais en liquidation judiciaire et fixé au 10 août la date-butoir pour d'éventuelles
offres de reprise. Faute de repreneurs, la fin de la période d'activité est fixée au 10 septembre par les juges.
Pour les autres activités de Doux (export et produits élaborés), le tribunal a prolongé la période d'observation jusqu'au 30 novembre, préférant ainsi le plan de continuation du PDG Charles Doux à l'offre concurrente de Sofiproteol, l'établissement financier de la filière huiles et protéines végétales. Ce plan prévoit l'entrée majoritaire au capital de la banque britannique Barclays, qui espère ainsi récupérer ses 140 millions d'euros de créance.