A Nantes, ce matin, à l'heure de la prière de l'Assomption, à la Cathédrale St Pierre-St Paul, les manifestants se sont donnés rendez-vous devant l'édifice pour dénoncer le texte de cette prière
Interviews réalisées ce mercredi matin : Pierre Guillard, prêtre auxiliaire et Audrey Coton, collectif Diversgens :
Le texte de la prière universelle a été proposé par le président de la conférence des évêques de France, le cardinal André Vingt-Trois et réaffirme la position de l'église contre le mariage homosexuel.
Dans cette prière, un passage fait débat: "Pour les enfants et les jeunes (...) qu'ils cessent d'être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l'amour d'un père et d'une mère".
L'Eglise n'attaque pas de front le mariage homosexuel, ni l'adoption par un couple homosexuel, engagements de campagne du président François Hollande réaffirmés en juillet par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Mais les homosexuels refusent de s'y tromper.
"Le texte est parfaitement anodin, écrit dans le plus pur style sibyllin que l'Eglise catholique manie avec brio", constatait mardi avec ironie le Collectif contre l'homophobie (CCH).
Mais pour Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT (Lesbiennes-gay-bi-trans), "parler des familles, insister sur le fait qu'elles reposent sur un père et une mère (...) on sait très bien que la prière fait allusion" au mariage homosexuel.
L'Eglise, pour le Collectif contre l'homophobie, "laisse à certains de ses évêques le soin d'assurer le service après-vente".