Les syndicats de Technicolor Angers veulent éviter la liquidation judiciaire

L'intersyndicale de Technicolor d'Angers, en redressement judiciaire depuis le 1er juin, dit son inquiétude quant à l'avenir du site à la veille d'une réunion du groupe de travail ministériel jeudi à la préfecture du Maine-et-Loire.

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L'intersyndicale (CGT, CFDT, CFE-CGC) demandera lors de cette réunion au groupe Technicolor "que tout soit mis en oeuvre pour que l'irréparable ne se produise pas, à savoir la liquidation judiciaire qui pourrait intervenir si rien n'avance de façon active", a-t-elle écrit dans un communiqué.

Selon les représentants de l'intersyndicale, reçus mardi par le juge-commissaire en charge du dossier au tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine), le groupe Technicolor n'a toujours pris aucun engagement quant au maintien de charge sollicité par les candidats potentiels à la reprise du site pour finaliser leurs offres.
Mais "les repreneurs potentiels ne veulent éventuellement s'engager que s'il y a un apport de charge d'un tiers le temps de la mise en oeuvre de leur activité. Or, aujourd'hui aucune charge additionnelle n'est là que ce soit au niveau de Technicolor ou d'autres grands donneurs d'ordre".

"On le sait, la réindustrialisation du site demande du temps. Or celui-ci fait défaut et c'est de la responsabilité sociale de Technicolor que de nous en fournir", insiste Odile Coquereau, représente CGT du personnel, estimant que les choses n'ont "pas bougé" au cours de l'été.
 Au contraire, selon l'intersyndicale, "Technicolor vient d'annuler une commande à hauteur d'un mois de charge, ce qui provoquera l'arrêt de l'activité à mi-septembre, plus tôt que prévu".

L'usine Technicolor d'Angers (ex-Thomson Angers), spécialiste de fabrication de décodeurs numériques et qui emploie 351 salariés, a été placée le 1er juin en redressement judiciaire avec une période d'obervation de six mois. Le tribunal de commerce de Nanterre doit réétudier sa situation le 6 septembre.

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