La mauvaise nouvelle était tombée en juillet dernier : une centaine d'emplois supprimée sur 283 chez Technicolor à Cesson-Sévigné près de Rennes, avec un projet de délocalisation de la R&D en Inde. Cette dernière aura bien lieu.
"Notre signature ne vaut pas adhésion à cette stratégie de délocalisation et réduction d'effectifs !" Les organisations syndicales de Technicolor viennent de signer l'accord majoritaire de leur direction pour l'exécution du plan de licenciement. En juillet, l'entreprise a annoncé la suppression de 110 emplois sur 283 pour le site de Cesson-Sévigné, avec une délocalisation des services de recherche et développement en Inde. Celle-ci se confirme, à partir de demain jeudi.
"Un immense gâchis pour les compétences, guidée par une vision financière"
"Aujourd'hui ce sont 102 personnes qui seront finalement licenciées", indique Nicolas Grelier, représentant de l'intersyndicale. La direction a en effet écarté huit postes du plan de licenciement prévu. La signature de l'accord permet de sécuriser les mesures d'accompagnements des salariés concernés. "On réussit à négocier ces conditions d'accompagnement, sur la durée du congé de reclassement, les indemnités pendant ce congé, les budgets formation pour une adaptation ou une reconversion" , explique-t-il.
La délocalisation reste vécue comme une perte au niveau des savoirs faire. Elle débute ce jeudi. "La mise en place des transferts de dossiers dans un délai aussi court aura forcément un impact sur la qualité du travail. Sur place en Inde, ils doivent embaucher une quarantaine de personnes pour pouvoir les gérer" relève Nicolas Grelier. Les salariés de Technicolor dont le licenciement sera effectif en février 2021 assureront d'ici là la passation.