La sous-préfecture de Cholet a annoncé des mesures pour capturer un animal "de couleur grise et haut sur pattes", tenu responsable d'une vingtaine d'attaques de troupeaux de brebis
Depuis avril, 90 bêtes issues d'une dizaine d'élevages ont été tuées ou ont dû être euthanasiées à la suite de ces attaques, commises systématiquement de nuit dans cinq villages des Mauges, a rappelé le sous-préfet, Jean-Marie Nicolas.
"Quand on voit l'inquiétude et les difficultés dans lesquelles sont plongés les éleveurs, on ne peut plus prendre l'affaire à la légère".
Un chien, pas un loup !
Le dispositif détaillé vendredi prévoit la mise en place de collets, de pièges à appâts, d'une caméra infra-rouge, de rondes à VTT des gendarmes et un arrêté destiné à faciliter l'organisation de battues au cas où la bête serait repérée.
Les attaques ont frappé la région entre le 15 avril et le 13 juin, puis ont repris depuis le 15 août. Paradoxalement, aucun des éleveurs touchés n'a vu l'animal. Mais une dizaine de témoignages font état d'une "bête grise à tête de loup et haute sur pattes", selon le sous-préfet. "On peut penser à un berger malinois ou à un chien de cette famille, abandonné ou qui quitte son enclos régulièrement", précise M. Nicolas, écartant l'idée d'un loup.
Des indemnisations prévues
Pour l'éleveur Charles-Henri Besnard, qui a perdu onze brebis et un agneau en trois attaques au printemps, l'hypothèse d'un loup "paraît complètement farfelue, oui, mais peut-on complètement l'exclure ?" "À voir comment les animaux sont tués, on pense à un vrai comportement de prédateur. L'animal attaque au cou et vient aussi pour se nourrir, toujours de nuit. C'est très perturbant", témoigne-t-il.
La Chambre d'agriculture du Maine-et-Loire a annoncé un dispositif d'évaluation du préjudice. Il pourrait atteindre plusieurs dizaines de milliers d'euros pour l'éleveur le plus touché, qui a perdu une cinquantaine de brebis. Mais aucune prise en charge n'est possible sans identification de l'animal et de son propriétaire éventuel.