Un fusion de communes est toujours un mariage d'intérêt. Une décision qui ne fait jamais l'unanimité tant l'appartenance locale l'emporte sur le raisonnement économique. Melay et Chemillé n'échappent à la règle.
Des communes millénaires
Est-ce bien raisonnable de convoler à cet âge canonnique, lorsque l'on a traversé l'Histoire, la grande et la petite, avec dignité et courage. Non, répondent la plupart des habitants de Melay. Car dans la corbeille les 1500 habitants de la petite commune des Mauges risquent vite de se sentir un peu lésés par les 7000 de la grande Chemillé. Quoi de plus humiliant que de perdre son identité après avoir existé par soi même si longtemps.
Seulement voilà, répondent les élus Thérèse Coulon, maire de Melay et Michel Mignard, maire de Chemillé, les temps ont changé. Il faut créer une commune nouvelle tout en respectant les prérogatives de chacune, pour maintenir la qualité de vie de chacune.
Cohérence territoriale
Cette décision obéit à une cohérence territoriale. Il y a le problème de l'assainissement et de la station d'épuration : des quartiers de Melay sont proches de Chemillé et reliés à la station de Chemillé ; un raccordement de la commune de Melay au réseau chemillois était envisagé avec des contraintes insurmontables, selon les élus. A cela s'ajoute la proximité des deux communes. Un tiers des élèves scolarisables de Melay le sont à Chemillé. Et il y a la loi du 16 décembre 2010 qui propose les communes nouvelles, dans le cadre du Scot (Schéma de cohérence territoriale) et de la communauté de communes.
Mise en place
Si les craintes sont apaisées et les habitants rassurés, elle pourrait se faire le 1er janvier 2013 pour être applicable lors des élections municipales de 2014. Sinon il faudra attendre les élections de 2020. La commune nouvelle débute avec un nouveau mandat.