Le pourcentage de sécurité après 24h de garde est de 34,4 % pour les internes de l'Hôpital d'Angers et de 24,4% pour ceux de Nantes. L'ISIH présente aujourd'hui le résultat d'une enquête sur un tiers des internes français
L’InterSyndical National des Internes en Hôpitaux, présente une enquête menée auprès d'un tiers des 21.000 internes de France. Le pourcentage des internes qui déclarent ne pas bénéficier du repos légal de sécurité après vingt-quatre heures de garde consécutives est plus qu'inquiétant.Le repos de sécurité
Ils sont 20% à ne pas le prendre sur 24h de travail. La loi est pourtant claire, les internes qui font des permanences de gardes dans les hôpitaux n'ont pas le droit de travailler plus de 24h d'affilée. Ils doivent ensuite se reposer pendant 11h consécutives. Cette directive a été mise en place il y a une dizaine d'années pour protéger les patients et les médecins. Cette disposition n'est pas respectée.
Cela est d'autant plus grave que "les internes ne sont pas couverts en responsabilité civile professionnelle quand ils exercent en dehors de leurs obligations de service". Si un interne commet une faute médicale après sa 24ème heure de garde il peut repas être couvert juridiquement pas l'établissement où il exerce...
Des "erreurs" en augmentation
15% des internes interrogés avouent " avoir commis des erreurs médicales de prescription, de diagnostic, ou d'acte opératoire au delà de la 24ème heure de garde".
39% " pensent en avoir fait sans pouvoir l'affirmer avec certitude".
Sont concernées les disciplines comme, l'anesthésie-réanimation, la chirurgie et le gynécologie obstétrique.
Livrés à eux mêmes
25% des médecins dits seniors ne sont pas joignables. Les internes se sentent de plus en plus seuls dans les services.
Contacté, l'Hôpital d'Angers estime cette enquête loin de la réalité. les tableaux de gardes sont gérés par l'administration qui est pointilleuse sur le respect du repos.