Les familles des quatres otages retenus au Sahel depuis deux ans avaient un entretien avec François Hollande ce jeudi midi.
Le chef de l'Etat, qui a reçu une douzaine de membre des familles pendant plus d'une heure en présence du ministre de Affaires étrangères Laurent Fabius, leur a exprimé "la solidarité de la nation" et les a assurés "de la pleine mobilisation de l'Etat pour obtenir la libération de leurs proches".
Le président François Hollande a assuré jeudi que "tout est fait avec la plus grande détermination" pour obtenir la libération des quatre otages français.
Elles sont arrivées et reparties dans la plus grande discrétion par une porte latérale du palais présidentiel, laissant le sénateur martiniquais Maurice Antiste s'exprimer en leur nom.
"Le cri des familles", leur "demande naturelle", c'est "de tout faire, M. le président, pour nous les rendre : si nous pouvions les avoir à Noël, ce serait génial", a rapporté à sa sortie de l'Elysée le sénateur PS Maurice Antiste, élu de la Martinique d'où est originaire l'un des otages, Thierry Dole. "Nous sortons de là mi-rassurés, mi-inquiets", a-t-il également dit.
Tant du côté de l'Elysée que des proches des otages, rien n'a filtré sur l'état des négociations ou les exigences des ravisseurs. "Le débat a été intense, très intéressant" mais "nous sommes évidemment tenus d'en dire le moins possible", a déclaré le parlementaire. "Nous préférons attendre et être discrets", a-t-il insisté.
Le sénateur est resté évasif sur la question des moyens engagés pour libérer les otages. "L'Elysée a ses moyens que nous ne maîtrisons pas", a-t-il simplement indiqué.
Interrogé sur d'éventuels intermédiaires, il a juste relevé que "si la cellule de crise dit être au fait de ce qui se passe, c'est qu'il y a forcément, quelque part, des intermédiaires dont la nature ne nous a pas été révélée".
"On a parlé de tout, toutes les possibilités ont été évoquées" mais "maintenant aucune n'est retenue", a-t-il poursuivi, interrogé sur une possible demande de rançon.
Daniel Larribe, Pierre Legrand, Marc Féret et Thierry Dole, salariés du groupe nucléaire français Areva et de son sous-traitant Satom, ont été enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit (nord du Niger) et sont aux mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le Sahel.
Une vidéo diffusée ce week-end et datée du 29 août a montré les otages en vie mais épuisés, demandant au gouvernement, à leur employeur et à leurs proches de faire le "maximum" pour obtenir leur libération par la négociation.
Lors de leur entrevue avec le président, les familles des otages ont exprimé le souhait de voir revenir leurs proches avant Noël.
Dans son communiqué, Français Hollande assure également que la mobilisation du gouvernement est totale pour deux autres otages français, enlevés au Sahel le 24 novembre 2011, et un agent des services secrets français retenu en Somalie depuis le 14 juillet 2009.