Les syndicats du chantier naval STX France réclament dans un courrier adressé au gouvernement que l'Etat, actuellement actionnaire à 33,3%, devienne l'actionnaire majoritaire du chantier pour sauver l'emploi, selon un communiqué de FO.
Les organisations syndicales CGT, CFDT, FO, CGC et CFTC de STX France ont été reçues le 11 juin par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif mais "depuis cette date, c'est le +silence radio+ du côté du gouvernement !", assure le syndicat.
A l'issue de deux réunions qui se sont tenues la semaine dernière, ces syndicats ont donc adressé à M. Montebourg, mais aussi au Premier ministre et au ministre de l'Economie et des Finances, une lettre "pour que l'Etat prenne toutes ses responsabilités et s'implique totalement pour garantir l'avenir du chantier naval de Saint-Nazaire, y compris en devenant l'actionnaire majoritaire".
Ils demandent une rencontre avec les trois ministres "afin de faire le point sur les mesures d'urgence qu'il est de la responsabilité du gouvernement de prendre en tant qu'actionnaire de notre entreprise".
FO, syndicat minoritaire, réclame pour sa part une nationalisation du chantier naval.
Après avoir perdu la commande de deux navires en avril 2012 auprès de l'armateur norvégien Viking River Cruises, qui a finalement passé commande au groupe public italien Fincantieri, le carnet de commandes des chantiers ne compte désormais que l'"Europa 2", un paquebot commandé par le groupe allemand Hapag Lloyd Croisières (livrable au printemps 2013), un autre paquebot pour l'Italien MSC, le "Preziosa" (mars 2013) et deux navires porte-hélicoptères de type BPC pour la Russie (fin 2013 et fin 2014).
Le chantier STX France, qui emploie 2.100 personnes et fait travailler actuellement quelque 4.000 sous-traitants, souffre d'une forte sous-charge avec à la clé des mesures de chômage partiel importantes.
STX France, dernier grand chantier naval français, est détenu à 66,6% par STX Europe (filiale du sud-coréen STX Shipbuilding) et à 33,3% par l'Etat français.
STX Saint-Nazaire : les syndicats veulent que l'Etat soit majoritaire