Delphine Batho était à Nantes pour demander le soutien des parlementaires écologistes après la conférence environnementale du week-end dernier. Traité européen, gaz de schiste, aéroport NDL, ils sont nombreux les dossiers qui divisent.
La ministre a du préciser la position du gouvernement sur plusieurs dossiers
La ministre de l'Ecologie Delphine Batho a assuré mardi devant les parlementaires écologistes que les permis d'exploitation d'hydrocarbures déjà accordés seraient annulés s'il apparaissait qu'ils visent en réalité les gaz de schiste. A l'ouverture de la conférence environnementale vendredi dernier, François Hollande avait annoncé le rejet des demandes de permis soupçonnées de viser le gaz de schiste. Delphine Batho est donc allée plus loin en étendant cette annulation aux demandes déjà déposées, en cas de "doute" à leur sujet.
Face aux critiques
Delphine Batho a voulu "préciser" les choses à l'occasion des journées parlementaires écologistes à Nantes, sur fond de critiques persistantes sur cette question émanant des associations écologistes, notamment Greenpeace. S'agissant des "permis délivrés selon des critères d'exploitation d'hydrocarbures conventionnels", a-t-elle dit: "S'il apparaît quelque part en France qu'il ne s'agit pas de ce qui a été dit à l'administration, qu'il s'agit d'autre chose et qu'il s'agit de gaz de schiste, ils subiront le même destin que les précédents: si ce sont des permis délivrés ils seront abrogés". "Si l'administration a le moindre doute (...), le destin administratif de ces demandes ou de ces permis sera le même que ce qu'a indiqué le président de la République
vendredi dernier, c'est parfaitement clair", a-t-elle insisté.
Une poignée d'opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes a perturbé le départ de la ministre à la mi-journée alors qu'elle regagnait sa voiture, en scandant "non à l'aéroport". Il semble que ce thème ait été un sujet tabou aujourd'hui.
Reportage Denis Leroy et Daniel le Floch