En marge se sa visite à l'IRT Jules Verne, le ministre du redressement productif a reçu les syndicats de STX à la mairie de Bouguenais
Les syndicats du chantier naval STX de Saint-Nazaire sont ressortis très déçus lundi d'une nouvelle rencontre avec le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg sur l'avenir de leur entreprise.
Des syndicalistes dubitatifs
"On a rencontré un ministre beaucoup plus réservé qu'on avait pu le rencontrer au mois de juin où il était beaucoup plus volontariste dans la démarche", affirme Joël Cadoret le délégué CGT de STX. On nous annonce pas de réelle perspective industrielle, c'est une rencontre vide, on ne sent pas une réelle volonté politique de soutenir la construction
navale. Comment revenir dans l'entreprise, leur dire: "les gars, faut qu'on tienne le coup mais y'a rien à faire demain" !
Patrick Hébert, le secrétaire départemental de FO: "je ne mets pas en doute la bonne volonté du ministre qui assure qu'il veut pérenniser le site" mais comme il évoque aussitôt les règles européennes Patrick Hébert ironise c'est : "j'voudrais bien mais j'peux point".
"Il y a clairement une volonté industrielle de maintenir les chantiers navals et clairement de pérenniser le site et de le développer", a néanmoins souligné Isabelle Mercier, secrétaire départementale de la CFDT, comme pour trouver un point d'appui rassurant..
Le gouvernement "se démène"
Avant de remonter dans sa voiture pour rejoindre le premier ministre Jean-Marc Ayrault à la préfecture Arnaud Montebourg a précisé aux journalistes qui l'attendaient, que : "le gouvernement se démène pour défendre les outils industriels qui sont menacés par la crise économique, mais notre position est de trouver des solutions économiques, c'est à dire du travail
pour les chantiers navals".
Un rapprochement possible avec DCNS ?
Interrogé sur une modification de l'actionnariat, le ministre a indiqué que "pour l'instant, cette question n'est pas sur la table, mais nous en parlerons avec l'ensemble du gouvernement, toutes les questions doivent être posées quand elles le doivent".
STX France, dernier grand chantier naval français, est détenu à 66,6% par STX Europe (filiale du sud-coréen STX Shipbuilding) et à 33,3% par l'Etat français. La question est de savoir s'il ne conviendrait pas de se désengager du groupe STX et de rapprocher le chantier nazairien de DCNS.