Le premier ministre, en forme, est revenu sur le techno-campus nantais qu'il a largement contribué à édifier, voulant en faire un exemple national
"Si vous pensez que la compétitivité c'est l'allégement des charges, vous ne connaissez pas le dossier", a répondu, un brin offensif à un journaliste parisien, Jean-Marc Ayrault lors d'un déplacement en Loire-Atlantique pour lancer le chantier de la compétitivité.
Le Premier ministre entamait avec une visite à l'Institut de recherche technologique (IRT) Jules Verne à Bouguenais (Loire-Atlantique) une longue séquence qui doit aboutir à des réformes pour améliorer la compétitivité de l'industrie française.
Il a notamment annoncé qu'il réunira le 6 novembre, au lendemain de la remise d'un rapport très attendu du Commissaire général à l'investissement, Louis Gallois, un séminaire gouvernemental sur la compétitivité.
"Tous les membres du gouvernement seront mobilisés. Il s'agit d'une politique globale qui concerne chaque membre du gouvernement, pas un choc, une trajectoire pour le futuer de l'industrie française".
"Je le dis à Laurence Parisot comme aux dirigeants syndicaux, aux chefs d'entreprise comme aux salariés, aux collectivités territoriales, c'est ensemble que nous réussirons", a t-il poursuivi sûr de lui face à une trentaine dejournalistes locaux et nationaux.
Avant d'ajouter sur la fin de l'entretien un propos personnel, "Moi qui suis un homme de gauche, je revendique la passion pour l'industrie, la passion pour l'investissement, pour l'innovation, la technologie... Mais je revendique le refus du déclin, de l'argent facile, de l'argent dans la rente. L'argent doit aller à l'investissement, à l'innovation, à la création d'entreprise et non à la rente", a-t-il insisté.
"Le dialogue social n'est pas l'adversaire de la compétitivité. Rien ne se fera sans le concours des organisations syndicales et des chefs d'entreprise", a-t-il expliqué dans son discours, digne d'un discours de politique générale, plaidant pour "la recherche du compromis".
Il était accompagné des ministres Arnaud Montebourg (Redressement productif), Geneviève Fioraso (Enseignement supérieur, Recherche) et Fleur Pellerin (déléguée aux PME, à l'Innovation et l'économie numérique), ainsi que de Louis Gallois.