Des urnes empilables ultra design, des "fers tombeaux" aux couleurs chatoyantes, des codes-barres pour raconter la vie des défunts, des tombeaux virtuels et des obsèques rock ou libertaires. Les temps changent... petit voyage dans le temps
Le marché funéraire entre dans le XXIe siècle.
La progression de la crémation --de 1% des obsèques en 1979 à près de 30% en 2011-- a ouvert le champ des possibles "devenir" post mortem. Les contenants ont donné l'idée à deux artistes plasticiens, Cyril Amouroux et
Benoît Alcouffe, fondateurs d'Urnea à Mirepoix (Ariège), de créer des "colonnes du souvenir", empilement scellé d'urnes design destinées aux "familles crématiques". Leurs créations, réalisées en alliage d'aluminium et de titane, sont garanties 99 ans.
Un vendéen au service des derniers souhaits
Si les sépultures traditionnelles constituent encore la majorité, elles commencent aussi à être revisitées grâce aux techniques modernes, mises au service d'un besoin croissant d'individualisation. Ainsi Freddy Pinault a créé en Vendée avec son entreprise Funeralconcept les "fers tombeaux", des plaques funéraires en acier sculpté au laser, puis peint, qui permettent de reproduire le soleil couchant préféré du défunt ou la forme de son instrument de musique. "J'étais forgeron et des amis m'ont demandé d'imaginer quelque chose pour un proche", explique cet entrepreneur dont l'entreprise, lancée en septembre, compte déjà plusieurs dizaines de commandes. Une stèle, réalisée par M. Pinault est posée à Nantes sur le tombeau de Serge Danot, le créateur du "Manège enchanté" avec Pollux et ses amis, décédé en 1990.
Comme le dit l'entrepreneur sur son site "Le monument funéraire est le dernier objet acheté pour un défunt et nous sommes tous sensibles à ce que cette dernière demeure soit à son image, représentative de ce qu’il était".
L'Art funéraire vitrine d'une société
de l'Antiquité à nos jours on ne compte pas les époques et les sociétés qui ont donné des représentations artistiques classées aujourd'hui au patrimoine de l'humanité. La constance de la mort est à l'origine de cet art religieux, ou spirituel.
Peintures , sculptures, inscriptions, tout a été expérimenté pour rendre un dernier hommage aux morts et perpétuer leur souvenir.
Les Égyptiens leurs masques mortuaires et leurs sarcophages ont laissé des chef-d'oeuvre.
Le masque funéraire de Toutankhamon est certainement le masque le plus connu au monde. C'est le chef d'oeuvre de l'orfèvrerie égyptienne, ses yeux sont en quartz et en obsidienne. Leurs angles sont teintés de rouge leur donnant une expression réaliste, rehaussés d’un liséré de lapis-lazuli pour imiter le khôl (poudre minérale utilisée comme maquillage par les Égyptiens).
La religion chrétienne est riche d'oeuvres funéraires
La pietà est l'une des plus célèbres, on la doit à Michel Ange. C'est une statue en marbre de la Basilique Saint-Pierre du Vatican à Rome, représentant le thème biblique de la « Vierge Marie douloureuse » (Mater dolorosa en latin ou Pietà), tenant sur ses genoux le corps du Christ descendu de la Croix avant sa Mise au tombeau, sa Résurrection et son Ascension.
La sculpture est une commande du cardinal français Jean Bilhères de Lagraulas, dit aussi Jean Villiers de la Groslaye, abbé de Saint-Denis, cardinal et ambassadeur de France auprès du pape. Le contrat pour la Pietà fut signé le 27 août 1498 pour une somme de quatre cent cinquante ducats d'or en monnaie pontificale. Elle était achevée au printemps 1499.
Le Taj Mahal signifie « Palais de la Couronne », se trouve à Âgrâ, au bord de la rivière Yamunâ dans l'État de l'Uttar Pradesh en Inde. C'est un mausolée de marbre blanc construit par l'empereur moghol Shâh Jahân en mémoire de son épouse Arjumand Bânu Begam, aussi connue sous le nom de Mumtaz Mahal, qui signifie en persan « la lumière du palais ». Elle meurt le 17 juin 1631 en donnant naissance à leur quatorzième enfant. À sa mort, survenue le 31 janvier 1666, son époux fut inhumé auprès d'elle.