Après son rétro-pédalage sur la durée du travail, Le Premier ministre doit faire face à une presse nationale totalement déchaînée. Revue de détails.
Jean-Pierre Raffarin, Edith Cresson, Pierre Bérégovoy .... la liste est longue de ces Premiers ministres à avoir goûté à l'Enfer de Matignon. A la fin de l'été, sur ses terres atlantiques de Préfailles, Jean-Marc Ayrault, comme pour s'en convaincre, répétait à tue tête à l'occasion de la fête départementale de la rose : "Matignon, ce n'est pas l'enfer"....Deux mois plus tard, le piège s'est refermé sur lui. Pas une journée où les éditorialistes spéculent sur son départ, pas une colonne où son amateurisme est ciblé, pas un jour sans avoir à monter au front à la tribune de l'Assemblée pour se justifier. Oui Monsieur Le Premier ministre : "c'est l'enfer"...
L'homme, il faut l'admettre s'est donné du mal la semaine dernière, dans une interview au journal le Parisien, avec sa bourde sur la durée légale du travail qui pourrait revenir à 39 heures...Michel Sapin, le ministre du travail, recadre le matin même sur les antennes son premier ministre. Reculade, ridicule, bourde mais qu'est-il arrivé à Jean-Marc Ayrault?
Toute la presse plébiscite Manuel Valls, et le bon soldat Ayrault accuse le coup quand les hebdos le comparent à Edith Cresson, la plus éphémère Premier ministre de la Vème République.
Retour sur ces Unes assassines d'une presse, toujours terrible avec ces politiques qui ne sont pas issus des salons parisiens, ni de la rue Saint-Guillaume :