La liste n'en finit pas de s'allonger. C'est au tour de Pascal Durand, José Bové et d'Eva Joly d'annoncer leur venue demain à Notre-Dame-des-Landes. Ce lieu et son projet d'aéroport semble devenir le catalyseur de toutes les oppositions
Qui ne sera pas ce week-end à Notre-Dame-des-Landes ?C'est désormais la question que l'on peut se poser. A l'exception de Cécile Duflot... toutes les têtes pensantes d'EELV seront présentes soit vendredi soit samedi.
EELV prévoit une "action symbolique" à 11H00 vendredi sur le site et le parti ajoute qu'il sera "présent en nombre" lors de la manifestation de samedi à laquelle appellent associations, collectifs, citoyens et certains partis politiques comme le Modem avec Jean-Luc Bennahmias et le Parti de gauche (PG). Le coprésident du PG Jean-Luc Mélenchon a aussi annoncé sa présence.
Manifestation à haut risque
Au sens propre comme au figuré. Risque politique, d'abord, pour le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes et farouche partisan du projet. Il est devenu, lors des manifestations, une cible privilégiée avec des slogans comme "Non à l'Ayraultport" ou "Ayrault atterris!". A gauche, le PS, qui tient les principales collectivités locales, apparaît de plus en plus isolé.
Risque tout court, car des milliers de personnes sont attendues ce week-end sur zone. Mercredi, les organisateurs ont déclaré que la "manifestation de réoccupation" de samedi serait "conviviale, familiale, solidaire". Une mise au point après l'agression la veille d'un vigile chargé de surveiller une maison près du site. Ce dernier a été battu par une vingtaine de personnes et sa voiture a été brûlée.
Les organisateurs ont désavoué cette agression, qui illustre la tension croissante sur les lieux depuis plusieurs semaines.
Depuis un mois des scènes de guérilla
Sur cette Zone d'aménagement différé (ZAD) de quelque 1.600 ha réservés pour l'infrastructure, rebaptisée "Zone à défendre" par les opposants, engins de chantier et forces de l'ordre interviennent depuis mi-octobre pour déloger les squatteurs et détruire les bâtisses et cabanes occupées, préalable au début des travaux prévu en 2013. Barrages, barricades, gaz lacrymogènes et cocktails molotov: les abords de Notre-Dame-des-Landes sont ainsi devenus, certains jours, le théâtre d'une véritable "guérilla bocagère" opposant parfois 500 CRS et gendarmes à 150 adversaires du projet.
( source AFP )