Une histoire sur fond de séparation et de garde d'enfant qui tourne au cauchemar pour un homme de 47 ans harcelé par des appels anonymes
Joël Bretedeau est un homme désespéré qui fait la grève de la faim depuis 12 jours désormais dans sa voiture devant la gendarmerie de Clisson. Devant la gendarmerie, car il voit peut-être là, l'origine du calvaire téléphonique qu'il endure depuis 9 ans maintenant.
L'histoire commence un peu plus avant. Une séparation qui ne se règle pas, et une mère qui ne facilite pas les choses pour que leur fille puisse voir normalement son papa. Jusque là rien que du très classique, hélas.
Des appels anonymes
L'histoire prend une tournure singulière quand des appels téléphoniques anonymes répétés viennent, avec une belle obstination, perturber la vie de Joël Bretedeau. Sur sa ligne fixe, puis sur son téléphone portable. Un appel, et jamais personne au bout du fil. Un premier dépôt de plainte sera classé sans suite par la justice. Le numéro du téléphone fixe est changé, mis sur liste rouge. Le téléphone portable changé également. Une fois, deux fois, trois fois ! Rien n'y fait, les appels continuent. Quelqu'un est donc régulièrement informé de ces nouveaux numéros.
Le numéro demandé est celui des gendarmes
Avec la mère de sa fille les relations se dégradent de plus en plus au fil du temps. Le nouveau compagnon de celle ci, serait intervenu violemment sur le ton de : "Si tu continues, mon père est flic, on va te faire la peau" selon Joël Bretedeau.
De nouveau un dépôt de plainte, de nouveau un classement sans suite par le procureur de la république.
Impossible non plus de savoir quel est le numéro masqué. Orange, l'opérateur téléphonique refuse de le communiquer. Alors Joël Bretedeau écrit au Premier Ministre au début de l'été, qui au nom de la séparation des pouvoirs, politique et judiciaire, refuse d'intervenir, mais transmets le courrier au Préfet de la Loire-Atlantique. Qui donne suite, et obtient le numéro masqué. Surprise... c'est celui de la gendarmerie de Clisson.
Un début d'enquête
Joël Bretedeau fait le lien entre la menace plusieurs fois proférée et cette information pour le moins étonnante. Les gendarmes de Clisson, ne veulent rien entendre et invoquent "l'incompétence de l'opérateur téléphonique", avant de mettre le plaignant à la porte !
Plus courtois le général chef de l'IGGN, saisi de la demande, répond que : "En temps que chef de l'Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale, il m'appartient de veiller au respect, par les gendarmes, des obligations déontologiques que leur impose leur fonction". Et d'indiquer qu'il enquête sur le sujet. Sans réponse pour l'instant.
La grève de la faim en désespoir de cause
Toujours désireux de pouvoir vivre avec sa fille, le papa malheureux s'est appuyé sur l'association SOS Papa à Metz. Sur le conseil de son avocat, il a quitté son emploi de chauffeur routier à l'international, pour espérer obtenir la garde alternée de son enfant. En vain, l'avocat s'est dessaisi du dossier à quelques jours de la plaidoirie... Alors au bout du rouleau, Joël Bretedeau s'est installé devant la gendarmerie de Clisson, et fait la grève de la faim, pour que, en désespoir de cause, quelqu'un considère enfin la réalité de ses demandes d'aide auprès de la justice, pour faire cesser ce harcèlement. Et identifier l'auteur des faits.