"Ces deux derniers jours, je me suis autorisé le privilège de barrer et je me suis bien régalé", a déclaré le Français François Gabart (Macif), en tête du Vendée Globe, dimanche matin.
Le Vendée Globe un condensé d'émotions
Alors qu'il se trouvait dans le sud-est de la Nouvelle-Zélande, "Il y a eu de belles vagues et je me suis offert quelques belles tranches de barre, d'une heure et demie à deux heures", a-t-il confié au cours d'une audioconférence avec quelques journalistes, visiblement heureux de "sentir" son bateau... et de soulager un pilote automatique très sollicité dans l'océan Indien. Le Vendée Globe, a-t-il ajouté, c'est "un condensé d'émotionsqui arrivent en permanence. Je n'avais jamais passé 40 jours (ndlr: 43 jours dimanche) seul sur un bateau et on apprend beaucoup sur soi-même, on se découvre plus rapidement (qu'à terre). J'ai l'impression de progresser sur le plan "voilistique" mais aussi en tant que bonhomme. On gagne en maturité..."
Toujours aussi enthousiaste, le benjamin de la course (29 ans) a assuré que le fait de naviguer presque bord à bord avec son adversaire et ami Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) était plutôt bénéfique.
Noël, le Jour de l'An, "ça ne change vraiment rien"
"Je suis content de naviguer à côté d'Armel, a-t-il expliqué. C'est une super source d'informations, un plus pour aller vite, ça permet de voir si on a les bons réglages..." "Mais je serais encore plus heureux s'il était 200 milles derrière", a-t-il plaisanté. "Je prends soin de moi car sur ces bateaux-là (ndlr: des monocoques Imoca de 18,28 m), il vaut mieux être en forme, a rappelé Gabart. Si on n'a pas la patate, ça ne se passe pas très bien". "Il se passe en permanence des choses mais je n'ai rien eu de grave jusqu'à maintenant", a-t-il raconté, soulignant qu'il se préparait néanmoins "toujours au pire". Gabart a également affirmé ne "pas se préparer" spécialement à Noël ni au Jour de l'An. "Mais ça va très bien se passer, a-t-il poursuivi. Je passerai un petit coup de fil à la famille, plus pour eux... Franchement (Noël et le Jour de l'An), ça ne change vraiment rien". Le skipper de Macif a cependant reconnu qu'il regrettait un peu "la nourriture qu'on a à terre, comme le bon pain chaud qu'on va chercher à la boulangerie le matin".Gabart possédait une avance de 6,9 milles sur Le Cléac'h dimanche à 08h00 GMT. Treize concurrents étaient encore en course.
( source AFP )