Les parents de deux lycéennes du Puy-en-Velay en fugue depuis le 4 décembre demandent au procureur de la République pour diffuser leur signalement sur tout le territoire. L'une d'elle avait envisagé de se rendre à Notre-Dame-des-Landes.
Les parents veulent communiquer"Nous avions demandé à vos services de bien vouloir faire paraître leurs photos dans la presse nationale afin que la population puisse transmettre des indices aux enquêteurs pour retrouver nos enfants. Vous avez refusé par deux fois de faire cette démarche.", écrivent les parents dans cette lettre dont l'AFP a obtenu une copie. "Faudrait-il que leurs noms apparaissent dans la rubrique nécrologique pour que vous accédiez à cette demande ? Hélas, ce serait trop tard.", ajoutent-ils.
Ils se sont rendus à Notre-Dame des-Landes en vain
Les deux lycéennes de 16 et 17 ans, Geneviève et Camille, avaient prétexté une visite à l'infirmerie de leur lycée le 4 décembre vers 9H00 pour prendre la fuite. Une enquête pour disparition de personnes a été ouverte, et la police indiquait lundi à l'AFP qu' "une fugue de plus de quinze jours est toujours inquiétante". Les familles ont déposé plainte pour soustraction de mineures, présumant que les jeunes filles sont hébergées par quelqu'un. La mère de Geneviève, Sylvie Euvrard, a indiqué à l'AFP mardi avoir reçu le 11 décembre une lettre postée de Toulouse dans laquelle sa fille dit "être en sécurité et au chaud tous les soirs", ce qui lui fait penser "qu'elle est chez quelqu'un". "C'est bien son écriture", a-t-elle précisé, "Mais elle a pu écrire cette lettre sous la contrainte".
Sylvie Euvrard explique que sa fille lui avait parlé la semaine précédant sa fugue de se rendre à Notre-Dame-des-Landes, pour rejoindre les opposants au projet d'aéroport, mais "pendant les vacances de Pâques". "Je n'ai pas pris ça au sérieux car elle n'est pas du tout politisée". "Cette piste n'est plus d'actualité", selon elle, alors que les gendarmes ont mené l'enquête sur place et que les parents des fugueuses eux-mêmes s'y sont rendus. "Nous avons parlé avec les manifestants de Notre-Dame-des-Landes et ils ont bien compris notre détresse, s'ils les avaient vues ils nous auraient prévenus, c'est certain". Aujourd'hui la mère de famille estime que seule la presse peut faire accélérer les choses: