Un large périmètre de sécurité a été mis en place samedi après-midi rue de la Marne à Nantes après la découverte d'un sac laissé sur la voie publique. Le témoignage d'Eric Guillaud.
Comment animer le centre ville de Nantes un samedi après-midi entre Noël et le jour de l'an ?
17h00, samedi 29 décembre. L'affluence est grande dans les rues de Nantes. C'est l'heure des retours de cadeaux, des échanges pour incompatibilité d'humeur et des dépenses supplémentaires rendues possibles grâce à la générosité de grand-mamie.
Oui mais voilà, un indélicat personnage en profite pour déposer au pied des rares cabines téléphoniques publiques encore existantes dans la ville, au croisement de la rue de la Marne et de la rue du Moulin, un petit sac en papier vert anodin. Un cadeau ?
Un cadeau empoisonné ! Intrigué par l'affaire, un SDF aurait, selon un témoin, ouvert ce sac et aperçu un téléphone relié par quelques fils à un petit paquet enrubanné de scotches et à des ampoules led. C'est du moins la version officieuse qui court dans les rangs serrés des curieux et autres naufragés du pavé, empêchés de rentrer chez eux par un périmètre de sécurité qui s'étend très vite jusqu'à la place du Pilori.
Fermeture des magasins, évacuation des Galeries Lafayette, intervention des démineurs...
« Ca doit être grave... », peut-on entendre, « en tout cas, ils ont l'air sérieux tous, sérieux et organisés... » Et c'est vrai, l'heure est grave. Le robot de la Sécurité civile fait des aller-retours, tout comme les démineurs, entre le QG improvisé (la camionnette) et le colis suspect.
Boum. Ou plus exactement pschittt... Et les oreilles ? Ça va ça va !
Et voilà comment un petit sac vert en papier finit lamentablement sa vie sur le pavé de la rue de la Marne après avoir perturbé la vie de milliers de riverains et de badauds.
Il est 20h15, on remballe le robot de la Sécurité civile, on autorise finalement les riverains à regagner leur domicile et à chercher sur internet les raisons de ce grabuge, si c'était une vraie bombe ou non. Car la police, elle, ne peut communiquer... Ah bon ? Bon...