Une étudiante portant le voile islamique sur les cheveux a été brièvement exclue d'un cours par erreur, mercredi, par une professeur vacataire de l'Université de Nantes, avant d'être réintégrée avec des excuses, l'étudiante a porté plainte pour discrimination
Confirmant une information du quotidien Presse-Océan, l'Université de Nantes a indiqué qu'une enseignante vacataire, "qui enseigne d'ordinaire au lycée", a demandé en début de cours à cette étudiante, ainsi qu'à un jeune homme portant
un bonnet, de se découvrir.
Le jeune homme a obtempéré mais pas la jeune femme, une étudiante de 24 ans de nationalité tunisienne, qui est allée s'adresser aux responsables de son département, l'UFR Sciences et Techniques. Ceux-ci sont aussitôt venus expliquer son erreur à l'enseignante, a-t-on indiqué de même source. La vacataire s'est excusée auprès de l'étudiante, qui a été réintégrée dans le cours et a pu assister à la suite.
"Il y a bien eu un dépôt de plainte de cette étudiante au commissariat pour discrimination mercredi soir", a indiqué le parquet de Nantes vendredi, précisant que la plainte était en cours de traitement au niveau du commissariat.
La loi du 15 mars 2004 sur la laïcité interdit le port de signes religieux "ostentatoires", toutes confessions confondues, dans les écoles, collèges et lycées publics, mais elle ne s'applique pas aux étudiants à l'université.
Une autre loi, votée le 20 octobre 2010, interdit la dissimulation du visage sur la voie publique, ce qui vise par exemple le voile islamique intégral type niqab, mais pas le simple foulard porté sur les cheveux.
Le port à l'université d'un tel foulard, pas plus que celui d'un bonnet, n'est donc pas visé par ces deux législations.