A l'extérieur du tribunal de Saint-Nazaire une soixantaine d'opposants à l'aéroport étaient venus soutenir les occupants de cabanes construites sur le site et que la filiale de Vinci, Aéroport du Grande Ouest, veut voir évacuer.
La demande d'expulsion concerne les cabanes baptisées " Chateigne" qui ont été construites fin novembre 2012. Or, depuis cette date plusieurs dizaines d'autres ont été construites sur le site. Le 11 décembre 2012 la justice avait autorisé leur destruction, mais des opposants s'étaient déclarés occupants nominalement obligeant AGO à entamer une nouvelle procédure d'expulsion. L'avocat d'AGO a plaidé mardi l'occupation "illicite" de ces cabane construites sur un terrain exproprié devenu la propriété de Vinci.
De son côté Me Pierre-Henri Marterêt qui défendait les quatre occupants déclarés des cabanes soutenait qu'il n'y avait pas "d'urgence", car les travaux à cet endroit n'étaient pas prévus tout de suite, et qu'en outre aucun autre logement alternatif n'avait été proposé à ses clients. La Chateigne, ensemble de constructions collectives a été édifiées le 17 novembre lors d'une manifestation géante qui avait rassemblé de 13.000 à 40.000 personnes selon les estimations divergentes de l'État et des manifestants, est devenu un lieu symbolique de cette lutte. Elle accueille depuis lors des collectifs "anti nddl" venus de toute la France qui s'y relaient chaque semaine.
Notre compte-rendu de l'audience
Reportage à Saint-Nazaire d'Anne Caruel, Daniel Le Floch et Yves Quesnel.