Arnaud Montebourg enfilera sa marinière de VRP de l'industrie navale demain pour le départ du Preziosa le dernier paquebot construit pour l'armateur MSC
Le ministre du redressement productif sera accompagné de Frédéric Cuvillier, le moins médiatique ministre des transports de la mer et de la pêche.
Les deux ministres présideront un comité stratégique de la filière navale en milieu de matinée, à 12h30 ils participeront à la cérémonie de baptême du Preziosa.
Outre la question de l'avenir de la construction navale à Saint-Nazaire et du rôle du coréen STX dans la marche du chantier, les deux ministres devraient aborder les questions de production d'énergie électrique éolienne offshore.
Quel avenir pour la navale ?
Côté paquebots, le chantier naval est pratiquement au point mort avec en commande un navire à passagers géant piqué d'extrême justesse à un autre chantier naval de STX en Finlande, et pour laquelle l'action de l'État français (actionnaire de STX) reste assez floue. Commande perdue qui plonge ce chantier dans une situation dramatique, 2000 emplois sont en jeu dans cette filiale de STX.
Les deux BPC, bâtiments de soutien et de commandement, en chantier pour la marine nationale russe ne vont pas mener le chantier nazairien bien loin. D'autant que la série prometteuse annoncée à l'époque de la prise de commande... se limitera à deux navires !
Des éoliennes offshore comme planche de salut
C'est donc du côté de l'éolien offshore que le chantier naval devrait se tourner. Pour la production des jackets supports des éoliennes qui seront installées au large, et des navires destinés à leur manutention. Pour la production propre des éoliennes c'est Alstom qui, déjà implanté à Saint-Nazaire, devrait poursuivre son développement. Plus de 600 éoliennes partagées entre plusieurs opérateurs et constructeurs devraient être installées sur cinq sites au large des côtes françaises de la Manche et de l'Atlantique.