Un pool d’investisseurs locaux trouve trois millions d’euros. Henri Legarda leur vend ses parts. Le club est sauvé. Du moins temporairement. Voici le scénario « idéal » sur lequel travaillent la ville du Mans… et Claude Hervé.
Cet homme, discret, préside le directoire du MSB, le club de basket du Mans, depuis douze ans. Il est surtout le patron du Leclerc des Fontennelles, de la Socamaine (la centrale d’achat de Leclerc à Champagné) et de deux drive, dont le dernier vient juste d’ouvrir. A 75 ans, ce sarthois est un pragmatique : il ne veut pas faire de promesses.
Mais Claude Hervé ne s’en cache pas : il n’est pas certain d’y arriver. D’autant plus que le temps est compté. Ne serait ce que parce que les salaires du club n’ont été que partiellement versés pour février, que le loyer du stade n’est pas payé. Et que les entreprises locales ont tout simplement d’autres priorités. Voire leurs propres difficultés.
Donc, il faut envisager cette option avec prudence. Sa réussite est loin d’être certaine. « Une chance sur dix » nous a confié un observateur. Mais une question se pose : s’agit-il aujourd’hui de la seule pour sauver le club ?
Car Michel Moulin n’a toujours pas prouvé qu’il pouvait tenir ses promesses. En off, ils sont nombreux à ne plus croire en lui. L’aveyronnais n’a toujours pas abattu son jeu, même si son partenaire annoncé, Jean Fabre, est venu récemment au Mans.
De son côté, Henri Legarda peut toujours de son côté chercher des partenaires financiers. Mais c’est d’autant plus compliqué que les collectivités locales ne sont pas prêtes à l’aider. En clair, elles ne sont pas prêtes à lui cautionner un prêt de 3 millions d’euros que Henri Legarda souhaiterait. Son partenaire toulousain, Jérome Ducros, est aux abonnés absents.
Dans cette partie de bras de fer, Henri Legarda a un pouvoir de décision. C’est son club, c’est donc lui qui décide. Même sous une très forte contrainte. Il serait d’ailleurs prêt à envisager une solution locale plutôt que celle de Michel Moulin. Henri Legarda devrait donc démissionner. Il faudrait alors trouver un nouveau président. Claude Hervé l’affirme : ce ne sera pas lui.
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