Le parquet d'Angers a ouvert une enquête préliminaire pour homicide volontaire après la découverte jeudi soir d'un corps dans le coffre de la voiture calcinée d'Anne Barbot, disparue le 16 mars.
Si le corps n'a pu être identifié, le véhicule est en revanche bien celui de la femme de 38 ans disparue de chez elle à Vritz (Loire-Atlantique) le 16 mars à une quinzaine de kilomètres de là, a dit le procureur de la République à Angers, Yves Gambert, lors d'un point presse vendredi.
"Il a été procédé à des prélèvements pour empreintes génétiques de ce corps qui nous permettra de savoir si on est bien en présence de son corps", a raconté Yves Gambert.
"On n'arrivait même pas à identifier le sexe du cadavre au cours de l'autopsie, le médecin légiste penchait pour l'hypothèse d'une femme mais sans certitude", a-t-il ajouté.
Selon lui, un élément scientifique laisse en revanche "penser que la victime n'est pas morte d'asphyxie ou brûlée".
"Les gendarmes ont passé la nuit et la journée sur place, de grosses opérations de police technique sont nécessaires", a-t-il dit.
Sur le lieu de découverte du corps, dans un coin reculé d'un bois de la commune de Saint-Michel et Chanveaux (Maine-et-Loire), plusieurs dizaines de gendarmes, de militaires et de membres de la police scientifique ont passé la journée à enquêter, a constaté l'AFP. Outre des relevés autour du véhicule, des ratissages en ligne ont eu lieu sur les espaces autour du lieu de la découverte afin de relever des indices.
La femme disparue, Anne Barbot, a semble-t-il quitté son domicile le 16 mars au matin pour rejoindre son emploi dans une grande surface à Candé (Maine-et-Loire) puis n'a plus donné signe de vie.
D'intenses recherches dans les environs menées par les gendarmes et des proches, n'ont pas permis d'élucider sa disparition.
A la suite d'un appel à témoin, un chéquier au nom de la disparue avait été retrouvé non loin de Candé mercredi.
Interrogé vendredi, le maire de Vritz Michel Jeanneau soulignait que la disparition, puis la découverte du corps avait semé l'émoi dans sa commune de 700 habitants.
"Il y a des femmes qui m'ont dit que ça faisait peur, ça s'est passé un matin, en plein jour", a-t-il indiqué.
Du fait des incertitudes sur l'identité du corps, l'enquête pour disparition inquiétante d'Anne Barbot ouverte à Nantes la semaine passée est toujours ouverte.
Source AFP