Mercredi, le cours de l'action du groupe de construction navale sud-coréen STX Offshore a dévissé en bourse pour plonger de 15% à la Bourse de Séoul.
Le quatrième constructeur naval du monde a sollicité huit organismes bancaires créanciers cette semaine afin d'obtenir une rallonge de crédit.
Le groupe a expliqué vouloir "protéger 35.000 emplois et minimiser l'impact pour 1.400 fournisseurs" alors que les commandes se raréfient dans ses chantiers, notamment en Finlande et en France malgré la commande en décembre par l'Américain Royal Caribbean International (RCI) d'un paquebot géant à STX France, à Saint-Nazaire, pour 1 milliard d'euros.
Une dette de 8,5 milliards d'Euros
STX Offshore and Shipbuilding a enregistré une perte nette de 782 milliards de won ($548 millions d'euros) l'an dernier, sa dette se montant à 12.200 milliards de won (8,5 milliards d'euros) fin 2012.
Le groupe STX, sa maison-mère, cherche donc à vendre des filiales pour reconstituer sa trésorerie.
La multinationale coréenne est propriétaire de STX Saint-Nazaire à hauteur de 66% du capital, le reste étant détenu par l'Etat français.
D'où les inquiétudes légitimes face à une éventuelle faillite du groupe.
"C’est forcément inquiétant. Ce n’est jamais sain de dépendre d’un groupe qui rencontre des difficultés aussi importantes" dit Guy Sallenave, ancien dirigeant des chantiers nazairiens dans une interview accordée à nos confrères de Ouest-France. "On n’imagine pas que la survie d’un groupe aussi important soit menacée en Corée. STX est déjà propriétaire d’un grand chantier naval en Chine, ce qui montre qu’ils ont su préparer l’avenir." ajoute-t-il.
Ce qui pourrait jouer en faveur de STX Saint-Nazaire ?
- Sa faible valeur marchande pour le groupe et donc le faible impact que sa vente aurait sur la trésorerie du groupe coréen. "Saint-Nazaire compte pour du beurre dans le paysage financier de STX" confirme Guy Sallenave à nos confrères de Ouest-France.
- La part de 33% détenue par l'Etat dans le capital du chantier nazairien.