Un chauffard, en état d'ébriété et multirécidiviste, qui avait délibérément renversé un motard de la gendarmerie le 19 mai, a été condamné mardi à quatre ans de prison par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire en Loire-Atlantique
Le prévenu de 33 ans a en outre été condamné à 5 ans d'interdiction de conduire un véhicule terrestre ainsi qu'à la confiscation de sa voiture. Il s'est excusé auprès de sa victime.
Le 19 mai, l'homme avait été flashé à 153 km/h - le tribunal ne retenant que 145 km/h - sur une route limitée à 110 km/h, peu avant d'arriver à Guérande.
Le chauffard, qui revenait alcoolisé d'un mariage, avait d'abord ralenti en voyant un contrôle de gendarmerie à l'entrée d'un rond-point, s'arrêtant, touchant avec son pare-choc avant les jambes d'un gendarme qui lui barrait la route.
Puis réaccélérant brutalement il avait renversé ce dernier sur son capot et l'avait entrainé sur 73 mètres avant que le gendarme ne tombe sur le côté. Le prévenu avait alors pris la fuite, avant d'être interpellé un peu plus tard à son domicile.
Blessé au visage, le gendarme a été victime d'un traumatisme cranien et il était toujours en arrêt de travail mardi à la date du procès, craignant pour son avenir dans la brigade motocycliste.
La procureure à Saint-Nazaire, Florence Lecoq, qui avait requis 4 ans de prison assortis d'une année avec sursis, a souligné qu'il était "miraculeux que le gendarme ne soit pas passé sous les roues" du véhicule en chutant.
Insistant sur la responsabilité du prévenu lors des faits en dépit de son taux d'alcoolémie, Mme Lecoq a souligné qu'il avait déjà fait l'objet depuis 2002 de quatre condamnations liées à sa conduite en état alcoolisé.
Il était encore sous la coup de l'annulation de son permis en 2010, lors des faits de mai 2013. "Ce qui compte c'est son plaisir", a dit Mme Lecoq après avoir relaté le rachat d'une voiture de sport en 2011, la reprise de la conduite alors que son permis était annulé, qui plus est sous l'emprise de l'alcool. Le prévenu "fait fi des lois, c'est de la vie des autres dont il se moque", dira-t-elle encore.
Le jour des faits, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls avait souhaité "des peines exemplaires" contre "ces individus aux comportements criminels".
Avec AFP