Pour le Président UDI du conseil général "ces jeunes sont issus de filières d'immigration clandestine", il s'était engagé à lever son arrêté après avoir été reçu par la chancellerie. C'était le cas hier; il le maintient pour changer d'avis ce matin.
Volte-face
"J’ai finalement décidé de retirer mon arrêté du 24 juillet 2013", vient déclarer le président du conseil général à l’AFP. "Mais je vais contester systématiquement toutes les décisions de placement" de mineurs étrangers, a-t-il ajouté.
"Une alerte"
"La Mayenne abrite 57 jeunes mineurs étrangers isolés dont 14 qui sont arrivés depuis le début de l’année. Cependant, le département ne dispose que de deux maisons d’accueil d’une capacité totale de 19 places." nous explique le site le mieux informé de Mayenne, La Mayenne on adore, dans un article coup de poing "Arthuis, Salaud ou lanceur d'alerte".Pour le président du conseil général en prenant cet arrêté fin juillet, c'était bien pour alerter l'Etat du manque de moyens et d'une situation de saturation au niveau des départements. L'ancien ministre l'assurait, une fois dans les bureaux du ministère de la justice place Vendome, il lèverait l'arrêté mettant fin "à tout nouvel accueil de jeunes étrangers isolés par le service de l'aide sociale à l'enfance".
Le Préfet assigne le Président
Le représentant de l'Etat en Mayenne a attaqué la décision devant le tribunal administratif. Hier, le sénateur était reçu à la Chancellerie. Jean Arthuis change de stratégie. Plus question de renier l'arrêté. "Puisqu'ils ont choisi la voie juridictionnelle, en tant que de besoin - si le Conseil d'Etat retoquait le texte- je prendrai un arrêté rédigé autrement".Jean Arthuis souhaite la création de "juridiction dédiées" pour contrôler les mineurs étrangers. Pour lui aujourd'hui "on se sert de l'aide sociale à l'enfance pour organiser l'immigration clandestine".
Pour le président de France Terre d'asile Pierre Henry "La Mayenne refuse simplement de jouer le jeu. Il n'y a pas davantage d'arrivées qu'il y a dix ans. Ce qui a changé, c'est que les départements font face à la crise, doivent faire des arbitrages budgétaires et ne les font pas forcément en faveur des mineurs étrangers isolés". En attendant Jean Arthuis prend le risque de "mettre des gamins à la rue".