Deux malfaiteurs qui ont tenté dimanche de braquer avec des pistolets à gaz un bar-tabac à Rezé, près de Nantes, se sont heurtés aux clients qui en ont immobilisé un tandis que son comparse a pris la fuite, il a été arrêté par la Police en soirée et nie les faits
La police a interpellé un suspect dimanche dans la soirée mais il niait toujours les faits lundi.
À 13H30 dimanche, deux hommes habillés de noir avec gants et cagoules, sont entrés dans le bar-tabac Le Relax, armés chacun d'un pistolet.
L'un s'est mis debout sur le comptoir, l'autre est resté près de l'entrée et ils ont tiré à plusieurs reprises en l'air, en criant qu'il s'agissait d'un hold-up, provoquant la panique des clients.
Mais un client n'a, lui, pas paniqué : il a identifié les pistolets utilisés par les braqueurs comme étant des armes de défense.
"Cette personne-là, c'était un ancien militaire : au bruit il a tout de suite entendu que c'était une arme fictive", a raconté à l'AFP lundi un client, François, qui était sur place lors de l'attaque dimanche.
"Il a dit: "c'est du pipeau, faut réagir". Les personnes qui étaient au bar, les clients habitués ont réagi", a ajouté ce témoin soulignant le "sang froid" de ceux qui étaient intervenus. Un premier malfaiteur, un homme de 29 ans, a été maîtrisé par au moins trois clients dans le bar, avant de le remettre à la police. Le second braqueur a pris la fuite.
Sur place au moment des faits, à l'heure de déjeuner, une trentaine de personnes étaient présentes dimanche, dont plusieurs enfants, selon les témoins.
"Les personnes qui étaient là ont réagi tout de suite, même pas pour nous parce qu'ils nous connaissent pas, ça fait qu'un mois qu'on est là. Ils ont fait ça simplement parce que c'est leur quartier, c'est leur ville et ils en ont marre d'être "emmerdés" et, pour ça, ils ont défendu leur chez eux, c'est tout", a de son côté témoigné le patron du bar, qui ne souhaitait donner que son prénom, Patrice.
AFP