Alors que le procès du PDG de Chimirec et de six cadres et ex-cadres du groupe Chimirec démarre au tribunal correctionnel de Paris, la région demande "300 000 euros au titre des préjudices dans l’affaire dite "des huiles."
"Dans la suite logique des actions engagées lors de l’affaire Erika, la Région sollicite la réparation des dommages subis. Elle réclame une indemnisation à la fois pour atteinte à son image de marque et à sa réputation (100 000 €) et en réparation du préjudice né de l’atteinte à sa mission de protection de l’environnement (200 000 €)" explique Jean-Pierre le Scornet, vice-président de la Région qui suit le dossier.Le PDG de Chimirec, Jean Fixot, et six cadres ou ex-cadres de ce groupe international sont soupçonnés d'avoir éliminé "de façon irrégulière" des déchets par la dilution d'huiles polluées aux PCB (polychlorobiphényles) dans trois usines, à Domjevin (Meurthe-et-Moselle), Dugny (Seine-Saint-Denis) et Grez-en-Bouère (Mayenne), entre 2000 et 2006.
Six des sept prévenus sont aussi poursuivis pour faux et usage de faux, pour avoir modifié ou falsifié des rapports d'activités, des registres et des bordereaux de suivi industriel, afin de cacher la réalité à l'administration et à leurs clients.
Chimirec a toujours contesté les faits, qui relèvent selon la société "d'irrégularités administratives et divergences d'interprétation d'arrêtés d'exploitation".
Ce procès avait été une première fois renvoyé pour une QPC, une question prioritaire de constitutionnalité.
Le tribunal correctionnel a rejeté mardi cette demande de la défense ainsi qu'une exception en nullité de la procédure pour des questions ayant trait au cadre réglementaire en vigueur
Le tribunal a joint au fond une autre exception soulevée par la défense d'un prévenu, demandant le rejet de constitutions de parties civiles "folkloriques", à savoir quatre associations de protection de la nature et la région des Pays de la Loire.
Avec AFP