Nantes, a été trop timoré contre Lille il y a moins d'un mois (0-1), et va devoir cette fois "ne pas trop respecter" Monaco, dimanche lors de la
14e journée de L1, pour décrocher sa place sur le podium, selon Lucas Deaux
Quels enseignements pouvez-vous tirer de la défaite contre Lille, avec podium également en jeu ?
"Il y a toujours des enseignements à tirer, que ce soit dans la victoire ou la défaite. Après, c'est surtout les ingrédients qu'on mettra qui vont décider de l'issue du match: la détermination, défendre ensemble, avoir un bloc compact puis savoir bien utiliser les espaces qui s'offriront à nous pour s'y engouffrer et porter le danger devant."Monaco est une équipe plus joueuse que Lille. Cela peut-il vous avantager ?
"C'est sûr que contre Lille on avait eu du mal car ils avaient beaucoup de densité et d'impact, surtout au milieu, alors que Monaco passe beaucoup par les côtés. Ils ont de très bon joueurs de couloirs et leurs joueurs offensifs défendent un peu moins, je pense, ce qui peut être positif pour nous. Mais cela reste une très grosse cylindrée."Est-il de plus en plus hors sujet de parler maintien pour Nantes ?
"Non. C'est l'objectif du club, c'est toujours d'actualité jusqu'au 17 mai et la dernière journée. Cela va vite dans le foot. Personne ne pensait qu'on serait aussi haut à cette période-là, et on peut se retrouver bas en fin de saison, même si personne ne le pense actuellement. On n'est pas l'abri d'un cataclysme ou d'une désillusion, à nous de maintenir un rythme de croisière qui peut nous permettre de se maintenir. Après, le but est de se maintenir le plus vite possible pour jouer encore plus libérés."Qu'est-ce qui peut enrayer votre mécanique ?
"Si on change la manière d'aborder les matches, de jouer, de penser, l'état d'esprit. On n'est pas le PSG ou Monaco, on ne peut pas se permettre, avec le groupe qu'on a, de n'être ne serait-ce qu'à 90% de nos moyens. Cela ne passe pas en Ligue 1. Il va falloir être à 100% et se le mettre dans la tête à chaque match. Il y a toujours des risques (de plonger), on est des êtres humains, à nous d'avoir l'intelligence pour faire en sorte que ça n'arrive pas."Tout semble vous sourire en ce moment, à l'image de vos deux derniers matches, à Montpellier (1-1) puis Bordeaux (3-0)...
"Oui, pour l'instant, et tant mieux. C'est sûr qu'il y a des équipes à qui cela sourit moins. Mais on n'a rien sans rien non plus: si ça nous sourit, c'est qu'on met du coeur et de l'abnégation, et qu'on est récompensés de nos efforts."Votre confortable avance sur la zone de relégation peut-elle vous permettre de jouer plus libérés que contre Lille ?
"Oui... Il va falloir ne pas trop respecter cette équipe (Monaco). Le PSG (1-2, 3e journée), on les avait trop respectés, on n'osait pas jouer. Contre Lille c'était un peu pareil: on sentait qu'on pouvait mais on se disait: "merde, si on se fait contrer ça peut aller vite". Il faut jouer libérés, avoir une 3e place en jeu est excitant, je préfère ça à une 15e place en jeu."Propos recueillis par l'AFP