Supporter tué en marge du match FC Nantes - OGC Nice. Le chauffeur de VTC restera en détention

La chambre d'instruction de la cour d'appel de Rennes a finalement maintenu en détention, ce vendredi 27 septembre 2024, le chauffeur VTC accusé d'avoir porté deux coups de couteau à un supporter du FC Nantes en marge d'un match sous haute tension contre l'OGC Nice en décembre 2023.

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Le chauffeur de VCT accusé d'avoir tué un supporter du FC Nantes le 2 décembre 2023 ne sera pas remis en liberté. 

Ce vendredi 27 septembre, le parquet de Nantes a obtenu gain de cause devant la chambre d'instruction de Rennes. Il avait fait appel de la décision, en date du 17 septembre 2024, d'un juge des libertés et de la détention de remettre en liberté sous bracelet électronique le chauffeur VTC, un homme de 35 ans.

Le juge des libertés et de la détention (JLD) avait décidé d'assigner l'homme à résidence sous surveillance électronique au Thillay, dans le Val-d'Oise. Il lui avait fait interdiction de paraître à Nantes et à Nice, dans les Alpes-Maritimes, et d'entrer en contact avec les différents protagonistes du dossier. 

Une famille "complètement détruite"

Sa remise en liberté après "seulement neuf mois" de détention avait pour le moins ému les proches de la victime : ce jeudi 26 septembre 2024, sa femme et son meilleur ami avaient fait le déplacement à Rennes avec leur avocat, Me Aristote Toussaint, pour réclamer son maintien en détention.

À l'audience, l'avocat nantais avait fait part de la "stupéfaction" et de "l'incompréhension" des parties civiles : la famille de Maxime Leroy est "complètement détruite". "Il a fallu leur expliquer que la personne qui a tué leur fils pourrait bénéficier d'un bracelet électronique (...) alors qu'il encourt trente ans de prison", avait-il déploré. 

D'autant que selon l'avocate générale, le chauffeur VTC a aussi fait preuve d'un certain "machiavélisme" avant de se présenter spontanément au commissariat central de Nantes.

Le chauffeur de VTC a ainsi nettoyé sa voiture, "essayé d'effacer les vidéos" et s'était "mis d'accord" avec un autre mis en cause. Ce dernier aurait d'ailleurs "roulé sur un individu au sol" en tentant de prendre la fuite, individu "qui est vraisemblablement Maxime Leroy".

"On n'est pas au café du commerce ni sur les plateaux télé où l'on va utiliser l'émotion : on est ici pour analyser la décision du JLD (...) et faire du droit", avait pour sa part grincé l'avocat du chauffeur, Me Julien Plouton. 

"L'ARSE est une mesure extrêmement restrictive et privative de liberté, légèrement en-deçà de l'incarcération", a-t-il par ailleurs recadré. "Les ultras qui encerclent le convoi" étaient "là pour en découdre", avait-il ajouté. Une cagoule et des fumigènes avaient en fait été découverts dans les effets personnels de la victime.

"Je sais que ce n'est pas forcément le moment mais je vous jure qu'il n'y a pas un jour où je ne pense pas à Maxime et à ce qui s'est passé, je suis tellement désolé", avait pour sa part déclaré le principal intéressé, qui n'a "pas osé" écrire à la famille. "Je n'ai jamais voulu lui donner la mort", avait insisté cet homme "pas dangereux" qui a déjà été "condamné pour des violences"

Le rappel des faits

Le chauffeur VTC transportait des supporters niçois, samedi 2 décembre 2023, lorsque ces derniers ont été pris à partie par des membres de la Brigade Loire, peu avant 20 h, juste avant le début du match de cette 14e journée de Ligue 1, près d'un bar de supporters du FC Nantes.

Le chauffeur était alors "parvenu à s'emparer d'un couteau" et était "ressorti avec l'arme" pour faire face aux ultras nantais, "pour certains cagoulés", qui s'en prenaient à son véhicule, avait-il été rappelé ce jeudi 26 septembre 2024 lors de l'audience publique. L'un des supporters niçois avait même été "tiré de force" de la voiture.

Une vidéo prise par un autre véhicule VTC avait permis de retracer la suite des évènements : le chauffeur avait en fait "repoussé la victime au sol" et lui avait asséné "un premier coup de couteau" alors que Maxime Leroy était "recroquevillé". Le supporter du FC Nantes avait alors été atteint à l'aorte.

Le jeune homme de 31 ans était parvenu à se relever, mais avait ensuite reçu un second coup de couteau, cette fois dans le dos. Malgré les tentatives de réanimation, il décédera des suites de ses blessures.

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