Christophe Béchu : le jeune homme pressé

Il a une façon de marcher un peu penché en avant, le pas rapide, à même pas 40 ans, déjà sénateur et président du Conseil Général, ce jeune homme pressé se verrait bien dans la peau du prochain maire d'Angers

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Christophe Béchu a pris ses "quartiers" de campagne rue Voltaire, a deux pas du Conseil Général. En descendant la rue on ne peut pas en manquer la vitrine. Christophe Béchu est passé à deux doigts de la mairie d’Angers en 2008, il lui a manqué 697 voix, et compte bien cette fois arriver premier.



Christophe Béchu, ce matin là, assiste à la pause de la première pierre d’un nouvel établissement d’accueil des personnes handicapées par l’association confessionnelle Simon de Cyrène. Il intervient dans les discours comme président du Conseil Général de Maine-et-Loire. Sans notes. Brillant. Un talent vif d’orateur. Il y a là parmi les auditeurs, le préfet, l'évêque. L’évêque, Christophe Béchu discute avec lui en aparté un petit moment. Il se signe au moment de la bénédiction. "Je suis croyant, mon père est diacre à Angers. Mais je suis laïc dans la vie publique".


Jeune homme pressé

Pressé ? Christophe Béchu est un garçon qui marche vite. "Pas forcément homme pressé, mais j’aime ce qui avance" ! Le long des rues qui séparent la rue Volney de sa permanence, il croise du monde. On le reconnaît, il a toujours une poignée de main cordiale et un mot pour son interlocuteur. "C’est le quartier où je suis né. J’y ai fait ma scolarité, moitié dans le privé, moitié dans le public. Je suis allé à l’école primaire Sainte-Agnès puis ensuite au lycée David d'Angers, avant de partir à Paris faire Science Po".



Les questions de stationnement, les difficultés du commerce du centre ville reviennent souvent. "On a fait une ville sur la copie du modèle américain. Ajoutez les travaux du tram, le coût prohibitif du stationnement et le centre commercial Atoll, il ne faut pas s’étonner si ça va mal". Une poignée de main, un sourire. "40 ans sans alternance à Angers, forcément il y a une perte de contact avec la réalité. D’où le "putsch" de janvier 2012.  C’est vraiment le signe d’une équipe usée".


Un big bang pour Angers

Le Maire sortant est la cible de toutes ses attaques. Les berges de Maine : "un projet pharaonique pour 2040". Le logement dans une ville qui a perdu 4000 habitants en 10 ans quand dans le même temps le département en gagnait 50 000 ? Le maire sortant veut construire 5000 logements, alors qu’on en a 2000 vides … Il n’y a pas de projet économique depuis 10 ans. Il faut un big bang pour resserrer les techno-structures entre commune et agglomération". Et d’ajouter pour mieux marquer le coup que Jean-Claude Antonini avait  ce souci d’avancer ensemble. Et de voir dans le traitement de Technicolor le signe d’un raidissement.

Sa liste pour 2014 est bouclée. Pas sans difficulté dit-il avec malice. "Un problème de trop plein plus que de pas assez" ! 28 sur 55 de ses colistiers viennent de la société civile, "même des gens de gauche" ! Bigre. "Les personnalités avant les étiquettes, la seule campagne dont on parle c’est la municipale, il y a une dimension personnelle".

À la question, vous habitez toujours Avrillé ? Christophe Béchu répond du tac au tac, "Je vis à Angers, je dors à Avrillé, je vote et je paye mes impôts à Angers…"


@ Béchu ?

Aussitôt arrivé à sa permanence, Christophe Béchu demande un café à l’heure ou tout le monde passe à table. Toujours pressé. Il pose son "vieux" téléphone portable, (ce n’est pas un smartphone) et consulte ses mails sur sa tablette numérique. Arobase Béchu ? "Je ne tweete pas ! Ça entretient une fausse proximité. On est dans le paradoxe, les exigences sont de plus en plus complexes et on a 140 signes pour répondre ! On a de moins en moins de débat et les médias ne nous aident pas. On va passer 24h en boucle sur la prostate présidentielle et rien sur la bioéthique…"

Les réseaux sociaux ? "Formidable moyen de partage, de mobilisation à priori, mais on a 100 000 mecs qui "aiment" le bijoutier qui tue son agresseur… Je suis contre la dictature de l’émotion et de l’instantanéité. J’utilise une tablette, les réseaux sociaux pour m’informer, pas dans le commentaire. Il y a trop de violence, de rumeur sur internet" !


Le mandat de la vie réelle

Sénateur, président du CG 49, Christophe Béchu a été un temps député au Parlement européen de Strasbourg. Ce qui lui vaut de la part de ses adversaires quelques commentaires malveillants sur la brièveté de ses engagements. Qu’il balaye pour retenir l’expérience : "L’Europe c’est une expérience d’une autre démocratie, d’une autre forme de démocratie, personne n’a raison, ni la majorité, il faut trouver des partenaires, construire et arriver à un consensus". Et maire ? "Le mandat du maire est dans la vie réelle" !

vers le site web de Christophe Béchu
2 ou 3 choses plus perso de Christophe Béchu
Christophe Béchu est né à Angers en 1974. Il est marié et père de 3 enfants. Il était avocat titulaire d’un DEA de droit public et d’un DESS de droit des interventions sanitaires et sociales des collectivités locales avant d'entrer en politique à 21 ans comme conseiller municipal d’Avrillé.

Son petit coin de nature à lui, le bord de mer à Trébeurden, "passer du temps avec ma femme et mes enfants, couper d’ici, la mer est un spectacle dont je ne me lasse pas, la contempler". Et d’ajouter, lui le jeune homme pressé, comme il voit la surprise dans le regard de son interlocuteur, "J’aime aussi les journées sans programme".
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information