Laurence Garnier : un caractère bien campé

Laurence Garnier n'est pas tombée en politique, elle y est venue petit à petit, conseillère municipale sortante, elle se verrait mettre un terme à l'ère Jean-Marc Ayrault et devenir maire de Nantes

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Laurence Garnier reçoit à sa permanence du Cours des 50 Otages. En plein centre ville. Le regard interrogateur quand elle reçoit son interlocuteur, elle passe du sérieux au rire en une fraction de seconde. Spontanée ? Pas si sûr. Laurence Garnier a déjà accumulé quelques expériences professionnelles et politiques. Un caractère bien campé à droite sans doute. Mais chaleureuse assurément.

Née en 1978 à  Lille, dans une famille "où l’on ne parlait pas de politique. Sans doute centriste pour faire simple !" Sa maîtrise de Lettres en poche elle veut devenir journaliste et passe par Sciences Po Paris. La voie royale… sauf que, au premier croisement, c’est vers le management que le chemin de Laurence Garnier a bifurqué. "Je suis entrée chez Peugeot Citroën aux ressources humaines sur un projet de conduite du changement, puis j’ai travaillé à la direction des achats du groupe". De quoi acquérir des bases solides de négociatrice, qui lui serviront plus tard.


Savoir changer d'avis... quoi que

Laurence Garnier est arrivée à Nantes en 2005. "J’ai toujours eu de la famille sur la côte et mon mari est originaire d’Angers, voilà ! Je me suis dit que j’allais militer, j’avais envie d’agir. J’ai rencontré François Pinte et Sophie Jozan en 2007, ils m’ont convaincue de les rejoindre, et en 2008 j’ai été élue conseillère municipale". Elle réfléchit puis ajoute : "Mais je suis inscrite à l’UMP depuis 2004". Son arrivée à Nantes est elle le résultat d’un calcul ? Elle rit franchement : "Non alors ! J’ai appris à Sciences Po le sens de l’engagement. Le reste est venu naturellement". Donc elle ne rêvait pas de devenir maire de Nantes toute petite. "Pour faire de la politique, faut aimer les gens, c’est pas plus compliqué que ça !  Et avoir envie de faire avancer des idées. Mais on a pas la vérité sur tout, il faut savoir écouter, savoir changer d’avis". Mais il y a un avis sur lequel elle ne transigera pas, c'est celui qu'elle a sur le mariage pour tous. "Si je suis élue les conseillers qui le souhaitent procéderont à ces unions civiles, mais moi je ne le ferai pas !"  C'est dit.

"À Nantes je pense qu’on arrive à la fin d’un cycle. Je joue la carte du changement. Nantes a besoin d’une alternance, si on veut changer les choses, il faut changer les gens". Quitte à entrer dans la bagarre et prendre des coups ? "J’ai expliqué à ma famille, à mes enfants, les valeurs de l’engagement, je leur ai dit que ma famille compte énormément, mais que cet engagement c’est aussi une manière de construire ma vie".


@LGarnier44

Le net les réseaux sociaux ? "C’est sympa, c’est une communication immédiate". Twitter surtout, Facebook ? … une moue ! "Ce qui change la donne c’est qu’on a plus la main sur le tempo, mais on peut facilement prendre la température". Quitte à lire sur soi des choses désagréables ? "Ça a libéré la parole, c’est brutal parfois, mais c’est juste 20% des messages". Laurence Garnier twitte. "Moi même tout le temps ! Jusqu’à une heure du matin ! Des messages de soutien aux équipes qui collent sur le terrain, dire ce que je fais, réagir à ce que j’entends, que je lis". Quitte parfois à aller vite et aller au twittclash ? Comme avec cet échange à propos des fonctionnaires ? "Ben oui alors… je l’ai fait exprès !  Je n’ai rien contre les fonctionnaires, il y en a dans ma famille et sur ma liste, je connais leur dévouement, mais là ce n’était pas pareil, les twitts venaient du PS, comment une liste peut-elle afficher 66% de fonctionnaires quand la société n’en comprend que 22% !" Twiteuse, mais politique tout le temps.

"La liste ressemble aux nantais, c’est la nôtre". La nôtre ? quand tant de candidats diraient la mienne ? "Oui c’est la nôtre, je ne suis pas toute seule et nous avons tous travaillé ensemble. La démarche doit être collective, le projet nous l’avons construit avec nos partenaires". Puis elle ajoute : "tout seul on va plus vite, mais à plusieurs on va plus loin". Une devise personnelle en quelque sorte.


Nantes demain

"On a marqué le pas, si je deviens maire je veux redonner de l’attractivité au territoire. Il faut se projeter à 20 ou 30 ans. Il faut le faire cet aéroport à Notre-Dame-des-Landes ! Nantes est en train de se laisser distancer par Rennes qui sera bientôt à une heure trente de Paris et Bordeaux à deux heures avec les nouvelles LGV. Et nous, à plus de deux heures avec une faible connexion vers l’étranger ? On ne peut pas laisser faire ça !" Quel serait le symbole fort de son mandat ? Le projet auquel elle tient vraiment ? Elle réfléchit un moment. "Pour Nantes je voudrais une structure décentralisée de la Cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette. Un musée du 21ème siècle qui mettrait en valeur les filières d’excellence. Nantes est encore une ville d’industries, on en compte trois fois plus qu’à Saint-Nazaire".


Laurence Garnier sur le web : http://www.garnier-nantes.fr/
sur facebook : https://www.facebook.com/GarnierNantes
sur twitter : https://twitter.com/LGarnier44
2 ou 3 choses perso de Laurence Garnier
Laurence Garnier est mariée et mère de deux jeunes enfants. Un père à la RATP lui a donné le goût de la mobilité. "J’aime les gares, les trains, les lieux d’échanges où sont les gens ! Il y avait La Vie du Rail à la maison !" dit-elle en en rigolant. C’est presque un code entre initiés, ceux qui savent … savent !

Son petit coin de nature ou a défaut l’endroit qui lui ressemble ? "C’est du côté de Piriac, une maison de famille. Sous les pins, une maison avec une toiture en ardoise, j’y suis attachée. C’est la tranquillité par opposition à l’agitation urbaine. On va cueillir les mûres à la saison avec les enfants, on ramasse des moules, on va prendre l’apéritif chez un tonton… La vie quoi !"
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