La fille de ce déporté a témoigné devant les élus de l'Etat du Maryland, elle réclame à la SNCF des réparations pour la complicité de la déportation de son père du Maine-et-Loire vers le camp de la mort d'Auschwitz.
Audition devant les élus de l'Etat du Maryland
La SNCF pourrait être candidate via sa filiale Kéolis America, à un projet public-privé de 6 milliards de dollars dans le Maryland portant sur la création et l'exploitation d'une ligne ferroviaire de 25 kilomètres.Dans ce contexte, est examinée dans cet Etat américain une proposition d'un délégué de l'assemblée des représentants pour faire indemniser les victimes de la complicité de la SNCF dans la déportation nazie, interdisant de fait la possibilité pour le groupe nationalisé de postuler pour l'appel d'offre.
Le témoignage de Rosette Goldstein
Rosette Goldstein, 75 ans est venue lundi devant les élus à Annapolis raconter l'histoire de son père. "Mon père a été emmené par camion jusqu'à la gare en 1943 du Maine-et-Loire, mis dans un train de la SNCF jusqu'à Drancy. Emmené par le convoi 64 de Drancy jusqu'à Auschwitz"Réquisitionnée par le régime de Vichy, la SNCF a déporté 76 000 juifs dans des wagons de marchandises à travers le pays et vers les camps de 1942 jusqu'à 1944.
"S'ils étaient payés par personne, et par kilomètre, ils doivent verser des réparations au moins par personne. Sinon tout ce qu'il font avec des mots, c'est juste du vent", explique la petite-fille de victimes de l'holocauste, Ellen Lightman devant la commission parlementaire.
Un élu du Maryland est formel la SNCF est "directement responsable" du transport des victimes de la Shoah. "On a une facture de la SNCF qui demande d'être payée par tête, par kilomètre" soutient Kirill Reznik.
La SNCF récuse l'existence de cette facture. Son représentant américain Alain Leray dénonce une "déformation de faits historiquement établis, la SNCF n'a jamais déporté personne. Ce sont les nazis, nous avons été forcés d'être un rouage dans la machine d'extermination nazie".
Avec AFP.