Affaire Laetitia : Gilles Patron de victime à accusé le terrible parcours du père d'accueil

Celui que le président de la République, Nicolas Sarkozy, avait accueilli à l'Elysée au début de l'instruction appelait à la plus grande sévérité contre les "violeurs récidivistes", comparait à partir de mardi dans le box de la Cour d'assises pour viols et agressions sexuelles sur 5 victimes.

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Un jour à l'Elysée

Nicolas Sarkozy, le président de la République, dans cette affaire le 25 janvier 2011 était à Saint-Nazaire sur le chantier de construction STX quand le nom du meurtrier de Laetitia Perrais a été divulgué. Tony Meilhon aujourd'hui condamné  à la prison à perpétuité, assortie d'une période incompressible de 22 ans, avec en plus par délibération spéciale une révision de sûreté à l'issue de la détention. 
Nicolas Sarkozy comme à son habitude en plein instruction commente, réclame une loi et fait le procès de la récidive "'un tel drame ne peut rester sans suite. De tels actes criminels, si l'enquête les confirme, ne peuvent rester impunis. Je souhaite que la justice travaille très vite, très efficacement, afin que toute la vérité soit connue". Plus tard à Orléans, le président dénonce des "dysfonctionnements" graves de la justice qui amenèrent à la libération de Tony Meilhon, un récidiviste notoire. 
Entre temps, les victimes de ce terrible faits divers ont été choisies par le pouvoir exécutif : les époux Patron. Michelle et Gilles  sont invités à l'Elysée la veille de la découverte du corps de Laetitia , sa tête, ses jambes, ses bras emballés avec du grillage à Lavau-sur-Loire, dans un plan d'eau. Le père biologique, Franck Perrais, n'est pas invité sous les lambris de la République, il avait été condamné pour viol aggravé sur sa femme, la mère de Laetitia et Jessica.

Gilles Patron est un bon client pour la presse. Au début de l'affaire, on ne voit que lui. il pose volontiers devant les caméras et porte en t shirt avec une photo de Laetitia. Devant les caméras à Paris, il appelle à la plus grande sévérité contre les "violeurs récidivistes".  Gilles Patron devant les journalistes qui le suivaient chaque jour jusqu'aux obsèques de Laetitia, il était intarissable sur "les failles du suivi des délinquants sexuels".

Août 2011 plaintes contre Gilles Patron

En août, c'est l'affaire dans l'affaire. Deux amies de Jessica Perrais, la soeur de Laetitia également logée chez les Patron, déposent plainte contre le père d'accueil pour agressions sexuelles. Jessica l'accuse également de viols à partir de ses 16 ans et d'agression sexuelles. Une autre enquête débute. Les six jeunes accueillis durablement par la famille Patron et les 48 en accueil temporaire sont interrogés.  
À l'issu de l'enquête, Gilles Patron est renvoyé devant la Cour d'assises pour répondre de viols et agressions sexuelles par "personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction" sur Jessica Perrais. Il est accusé de faits similaires sur une autre jeune fille dont il avait la charge entre sa onzième et douzième année. 
Gilles Patron doit répondre également d'agressions sexuelles sur un garçon confié par les pouvoirs publics. Il est également poursuivi pour des agressions sexuelles par les deux amies de Jessica.

Le témoignage de Jessica Perrais

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Gilles Patron lors du procès Meilhon

Au septième jour d'audience, Gilles et Michelle Patron sont entendus par la Cour d'assises. Une journée marquée par le témoignage de la mère biologique de Laetitia, Sylvie Larcher. Christophe Turgis, journaliste à France 3 Pays de la Loire a tenu les minutes du procès Meilhon : " Elle se croise les mains dans le dos.
"Ça n'aurait pas dû arriver, on n'aurait pas dû me séparer de mes enfants. Il l'a tuée, il l'a fait sniffer, il a abusé, il… Ça ne se fait pas…" Elle lâchera finalement  "Que justice soit faite, aussitôt qu'il sort il recommence… Pourquoi il fait ça… donner des coups de couteau, des coups de hache… s'il ressort de prison il recommencera… Faut qu'il paye !"

La matinée s'achève avec le témoignage émouvant d'une amie de Laëtitia. Le président lui demande : "Vous alliez de temps en temps chez les Patron, pour aller à la plage, comment était Gilles avec Laëtitia, sympa, cool…?" "Un peu sévère." "Un jour il vous a demandé si vous aviez déjà eu des rapports sexuels, la pillule, tout ça…"  Silence. Le témoin pleure. "Oui" dans un sanglot.  Aujourd'hui vous avez encore peur de Mr Patron ?" "Oui."
Avez-vous pu aller à l'enterrement de Laëtitia ?" Non." "Pourquoi ?" "Mr Patron me l'avait interdit !"


L'audience reprend en début d'après-midi avec le témoignage de Gilles Patron qui se défendra de cette interdiction : "Pourquoi interdire la venue de Laura à l'enterrement ?" demande le Président de la Cour "C'est pas moi c'est ma femme !" répond Gilles Patron.
Il revient ensuite sur la nuit où Laëtitia a disparu. "À 1h29 j'ai entendu trois bruits de claquements de portières, je suis sorti en pensant que c'était un vol sur le chantier à côté… Je n'ai rien vu." "La nuit était comment ?" "Noire."
"Je me suis levé vers 7h Jessica part prendre son car pour l'école, elle revient en courant avec une chaussure à la main, ma femme est venue on a appelé les gendarmes tout de suite. Le moteur du scooter ne tournait pas… contrairement à ce qu'on dit."

Dès son audition terminée, Gilles Patron sort de la salle d'audience. Vient alors le témoignage de sa femme Michelle qui sera très brièvement interrogée par Dominique Pannetier, le président de la Cour et Cécile de Oliveira, l'avocate de Jessica Perrais."

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