Le député de Loire-Atlantique n'approuve pas la décision du bureau politique des Verts de claquer la porte aux propositions de ministères de Manuel Valls, "tout cela suite à une démarche personnelle de deux ministres". Et lui pourrait-il en être du gouvernement Valls I ?
Les assurances de Valls aux écologistes
Si l'on en croit François de Rugy, le chef du groupe EELV à l'Assemblée, Manuel Valls avait fait toutes les concessions aux écologistes pour qu'ils restent dans le nouveau gouvernement. "Un calendrier précis y compris sur la transition énergétique" et "un ministère de l'Ecologie élargi".La décision du bureau exécutif
7 voix contre, 3 voix pour -dont celle probable du député de Loire-Atlantique-, 5 abstentions, le bureau exécutif du parti écologiste a refusé finalement hier de participer à un gouvernement mené par l'ex-homme fort de la Place Beauvau."On a un parti divisé, c'est préoccupant pour l'avenir", a jugé François de Rugy. Quant à l'avenir, le député a estimé que "tout est à écrire. Ça va être compliqué de faire avancer l'écologie" avec un groupe parlementaire "plus qu'à la marge". "Tout cela suite à une démarche personnelle de deux ministres".
Va-t-il malgré tout entrer au gouvernement ?
L'écologie n'est pas obligatoirement conditionnée à son appartenance à EELV, un parti habitué dans son histoire aux départs tonitruants et aux querelles sans fin. François de Rugy, si il croit en son destin ministériel, pourrait très bien franchir le cap."Tout sera dénoué ce mercredi matin" écrit il par SMS à nos confrères de Presse Océan. Les socialistes nantais eux ne veulent pas d'une telle hypothèse. Pascal Bolo, le suppléant socialiste du député de Rugy, devrait dans ce cas choisir entre le poste clé de premier adjoint de Johanna Rolland à la mairie de Nantes et un siège au palais Bourbon. L'entrée d'un anti-NDDL estampillé fait en plus largement grimacer parmi les fidèles de l'ancien locataire de l'hôtel de Matignon.