Elle a une "biaude" de crémière Normande, une incroyable indéfrisable, un œil taquin du genre à qui on ne la fait pas. Le public est venu assister en masse à l'arrivée de la Royale Grand Mère qui a franchi le mur de Planck, un truc sidéral et sidérant qui marque l'origine de monde...
Vous n'avez pas tout compris ? Pas grave, la magie du Royal de Luxe opère sur un public médusé. Mamie dort, mamie fait sa toilette, mamie s'installe dans son fauteuil. Un "son" d'enfer accompagne et ponctue ses mouvements, ses déplacements. Visiblement peu sujette aux rhumatismes, mamie regarde ce monde de Lilliputiens avec bienveillance et malice. Elle en sait des choses, elle qui vient de si loin. Du mur de Planck selon Jean-Luc Courcoult, son metteur en scène, jamais à cour d'imagination pour raconter des histoires dont s'emparent la mémoire collective des villes, et les mémoires individuelles de leurs habitants.
Le mur de Planck, pour faire vraiment très, trop, simple, c'est une fraction de fraction de fraction de la seconde qui a suivi le "big bang" originel, et au delà de laquelle les mathématiciens y perdent leur axiomes ! Bref un truc qui reste inexplicable par la raison. Mais on s'en moque, il faut bien que cette grand mère vienne de quelque part, et y retourne ! En attendant chacun trouvera mille raisons pour justifier sa présence dans les rues de Nantes ce week-end.
Mamie cheveux gris et peau parcheminée, rencontrera sous peu son petit fils. Et disons le sans détour, un joli petit Black ! Courcoult finalement, au delà de la transmission des valeurs que sont l'affection, l'éducation, la transmission du savoir, nous montre la France "exacte" comme disent les savants de la science politique. Multicolore et généreuse.