Des architectes ont réalisé une nouvelle étude sur le coût de développement de Nantes Atlantique. Pour eux, rénover l'actuel aéroport coûterait deux fois moins cher que de construire Notre-Dame-Des-Landes. Une étude qui contredit celle de la Direction Régionale de l'Aviation Civile.
Ce qu'il faut retenir
Réaménager Nantes Atlantique coûterait deux fois moins cher que de construire Notre-Dame-des-Landes. C'est du moins ce qui ressort d'une étude menée par cinq architectes. Pendant trois mois, ils ont passé à la loupe les chiffres de de la Direction Générale de l'Aviation Civile. Leur conclusion est sans appel : le coût des opérations de développement de l'actuel aéroport a été surestimée.L'étude précise que continuer de développer Nantes Atlantique reviendrait à 349 millions d'euros de moins que de construire et développer un nouvel aéroport lorsque celui-ci accueillera 9 millions de passagers par an (dans 50 ans environ).
Une satisfaction pour les anti-aéroport
L'étude @DGACfr n'est ni indépendante ni neutre.
— ACIPA (@ACIPA_NDL) 26 Juin 2014
Françoise Verchère, la co-présidente du CéDpa (Collectif d'élus doutant de la pertinence de l'aéroport de NDDL) se dit très "satisfaite" du résultat . "On veut montrer à l'opinion publique qu'il y a des mensonges" précise-t-elle. "Les gens qui ont réalisé cette étude sont des professionnels. La DGAC n'est pas neutre. Elle souhaite un transfert de l'aéroport à NDDL ".Françoise Verchère, dénonce également une mauvaise volonté de la part de la DGAC pour trouver une solution raisonnable.
Une étude "partiale"
On lit l'étude mandatée par le cedpa,étude indépendante bien sûr... On se marre!Ça va dégommer!Réactions dans l'après midi #nddl
— Ailes pour l'Ouest (@ailespourlouest) 26 Juin 2014
Des ailes pour l'Ouest, le principal collectif de soutien à l'aéroport a réagi ce matin, via son compte Twitter.
Alain Mustière, le président de l'association estime que le dossier est nul. Il dénonce "un nouveau leurre pour tromper l'opinion. L'étude n'a aucune fiabilité, car les deux leaders sont partisans. Il y a un membre du bureau des Verts, et un autre qui n'arrête pas de tweetter contre l'aéroport".
Alain Mustière estime également que l'étude de ces cinq architectes ne prend pas en compte certains aspects. "Si on décide de rester à Nantes, il va falloir refaire la piste. C'est trois à six mois de fermeture de l'aéroport. En plus, le côté écologique et environnemental n'est pas pris en compte, ce qui est plutôt étonnant pour des Verts…", a-t-il expliqué avant d'ajouter "Il ne faut pas oublier que le site de Nantes Atlantique est situé près du lac de Grand-Lieu, classé Natura 2000. Il y a de nombreuses espèces protégées".
Quant à l'avenir de NDDL, Alain Mustière se dit toujours aussi confiant. "On n'envisage à aucun moment l'abandon du projet. Rester à Nantes Atlantique, c'est dire non au développement, non à l'économie, et non à l'emploi".