Les députés PS se sont accordés mardi sur une nouvelle carte de France avec seulement 13 régions pour tenir compte des critiques et tenter de déminer le débat sur la réforme territoriale, qui démarre dans l'hémicycle dans la soirée, un rapprochement avec le Centre envisageable finalement ?
Cette nouvelle carte, adoptée lors de la réunion matinale du groupe socialiste en présence et avec le soutien du Premier ministre Manuel Valls, prévoit les fusions des régions Poitou-Charentes avec Limousin et Aquitaine, du Nord/Pas-de-Calais avec Picardie et de l'Alsace avec la Lorraine et Champagne-Ardenne. Le Centre resterait seul, de même que les Pays-de-la-Loire et la Bretagne.
Le nombre de régions en métropole passerait donc de 22 à 13 (Corse comprise) alors que le projet voté en commission la semaine dernière en prévoyait lui 14 avec une région Nord/Pas-de-Calais inchangée et des fusions Picardie-Champagne-Ardenne, Limousin-Aquitaine et Centre-Poitou-Charentes.
Les députés socialistes ont adopté par 72 voix cette nouvelle carte, proposée par le responsable du dossier au sein du groupe Sébastien Denaja, 21 votant pour la carte issue de la commission.
Le groupe socialiste déposera un amendement portant cette nouvelle carte avec laquelle il pense s'être enlevé deux grosses épines du pied.
Au nord, la fusion entre Picardie et Champagne-Ardenne n'avait en effet guère de soutien, les élus de la première se voyant davantage avec le Nord-Pas-de-Calais et ceux de la seconde avec la Lorraine.
A l'ouest, trois des quatre départements du Poitou-Charentes jugaient "absurde" de ne pas être rattachés à l'Aquitaine. "Je me réjouis de la nouvelle carte proposée par nos collègues PS", s'est félicité l'UMP Dominique Bussereau, président du conseil général de Charente-Maritime.
Pays de la Loire et Centre finalement ?
Ce redécoupage fait une "victime", le Centre, qui se retrouve seul. "On ne le souhaitait pas, mais on n'a pas de solution à ce stade", reconnait un député PS.Les élus des Pays-de-la-Loire ne voulaient pas du Centre et plaidaient, Jean-Marc Ayrault en tête, pour une fusion avec la Bretagne à laquelle s'oppose une majorité d'élus bretons.
L'avenir du Centre pourra peut-être encore évoluer dans un deuxième temps. Selon le secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale, André Vallini, "deux possibilités" sont "à étudier": une association du Centre aux Pays-de-la-Loire ou à l'Ile-de-France.
avec AFP