A la faveur d'une interview autour de sa prochaine BD dont la publication est programmée pour la rentrée, l'Angevin Pascal Rabaté a accepté de nous parler de son nouveau film sorti il y a tout juste trois semaines et encore à l'affiche dans plusieurs salles de la région...
Pascal Rabaté, c'est d'abord un auteur de BD, une trentaine d'albums à son actif dont la fameuse trilogie intitulée "Les Pieds dedans", la non moins fameuse adaptation du roman d'Alexis Tolstoï, "Ibicus", qui lui valut un Alph'Art du meilleur album au festival d'Angoulême 2000, ou encore "Les Petits ruisseaux", récit qu'il adapta au cinéma en 2010.
Car oui, Pascal Rabaté est aussi réalisateur. Après "Les Petits ruisseaux", en 2010 donc, il signe le burlesque "Ni à vendre ni à louer" en 2011 et "Du Goudron et des plumes", une comédie sociale drôle et touchante qui traite de l'exclusion, avec dans les rôles principaux Daniel Prévost, Sami Bouajila et Isabelle Caré. Le film est sorti le 9 juillet dernier.
Votre film "Du Goudron et des plumes" est sorti il y a maintenant une vingtaine de jours, je suppose que la pression retombe doucement maintenant. Comment avez-vous vécu ce moment ?
Pascal Rabaté. La pression retombe en effet, un film c’est des enjeux énormes, beaucoup de gens, beaucoup de sous et des fois le film a une carrière courte."Du Goudron et des Plumes" est sorti le même jour que "Les Vacances du petit Nicolas". Comment fait-on pour exister face à des films qui ont comme celui-ci un budget beaucoup plus conséquent ?
P.R. La distribution et la production ont décidé de sortir le film l’été pour proposer une alternative aux grosses machines. Après c’est un coup de poker !Après "Les Petits Ruisseaux" qui parlait de la sexualité des seniors, puis le burlesque "Ni à vendre ni à louer", vous abordez ici l'exclusion. Est-ce un thème plus difficile à traiter ?
P.R. Pas plus dur, ce qui est plus compliqué, c’est de proposer une comédie plus dramatique que comique ou tout au moins entre les deux, le public aime les choses tranchées, identifiables.Daniel Prévost qu'on avait redécouvert avec "Les Petits Ruisseaux" est à nouveau à l'affiche de ce film. En quoi cet acteur, ce personnage, peut-il incarner votre univers ?
P.R. C’est d’abord un acteur formidable, sensible. On s’est en effet bien reconnu, entendu, et quand j’ai campé le personnage de Kader, j’ai pensé tout de suite à lui.Lorsque vous avez terminé un film, à quoi rêvez-vous en vous rasant le matin. À un autre film ? À une nouvelle bande dessinée ?
P.R. Je me rase très rarement mais je rêve quand même, je rêve aux deux, je n’ai pas envie de me passer de l’un comme de l’autre.Est-ce plus facile d'adapter une BD au cinéma que de mettre en scène un scénario original ?
P.R. Adapter une bd c’est oublier le livre, avant d’imaginer le film. Ça n’est pas plus compliqué, c’est juste différent.
Pouvez-vous nous dévoiler le thème de votre prochain film ?
P.R. Chut… secret.Merci Pascal
Interview réalisée le 30 juillet 2014Où voir le film ?
"Du Goudron et des plumes" est encore à l'affiche de plusieurs cinémas dans la région, dont Les 400 Coups à Angers, le Saint-Gilles à Pornic, le CinéJade à Saint-Brévin-les-Pins, le Palace à La Ferté-Bernard...Tous les cinémas, toutes les séances ici