Une information révélée par nos confrères de France Bleu Loire Océan, le collectif anti-mariage pour tous a envoyé une lettre aux 1048 chefs d'établissements scolaires de Loire-Atlantique pour les sommer d'être vigilants contre ce qu'ils appellent "la théorie du genre".
Une lettre à 1048 exemplaires
Information révélée par France Bleu Loire Océan et relayée aussitôt sur France Info, le collectif dit de la "Manif pour Tous" en Loire-Atlantique fait de la théorie du genre une véritable obsession. Au printemps, ils manifestaient contre l'initiative lycéenne de la Journée de la jupe, pour lutter contre le sexisme à l'école, y voyant l'obligation par le rectorat de voir les garçons se travestir en classe. En plein été juste avant cette rentrée, les opposants à la loi Taubira sur le Mariage pour tous ont pris la plume pour écrire aux 1048 chefs d'établissements publics et privés du département de Loire-Atlantique.Objectif ? Lutter contre la théorie du genre, qui serait enseignée subrepticement dans nos écoles. "Nous allons être vigilants aux ouvrages que vont manier nos enfants par votre biais, par rapport aux spectacles qui vont être donnés, aux films, à tous les outils pédagogiques parce qu’on dénonce cette théorie du genre qui pour nous est un mensonge" explique France de Lantivy, la présidente de l'association pour la Loire-Atlantique.
La lettre
Du fantasme pour le rectorat
"Les enseignants n’ont pas à être sous surveillance. Ils enseignent les principes de la République, loin des fantasmes développés dans ce courrier par quelques groupes" répond vertement William Marois, le recteur de l’académie de Nantes.Thierry Chouquet, secrétaire départemental adjoint du syndicat des chefs d'établissement de l'UNSA, a lui dénoncé, toujours sur France Bleu "une suspicion de notre travail, une surveillance " en contradiction avec la "relation de confiance entre enseignants et parents d'élèves".