"Du coeur au ventre", le documentaire sur le restaurant social de Nantes, ce soir à 0h05

Immersion au coeur du restaurant social de Nantes, "Du coeur au ventre" de Pierre-François Lebrun se veut une rencontre avec l'autre, l'exclu que l'on ne voit plus. Documentaire à voir ce soir à 00h05 après Enquêtes de régions

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L'histoire

A Nantes, le restaurant social Pierre Landais accueille toute l’année des femmes et des hommes en situation de précarité. Au-delà de la simple activité de restauration, il est devenu sous l’impulsion de son directeur, avec son personnel et ses usagers, un lieu d'innovation dans la lutte contre la disqualification sociale et culturelle. Au cœur de la cité, "Pierre Landais" est un refuge qui permet durant quelques heures de rompre son isolement et de retrouver l'estime de soi, en confiant ses problèmes à un travailleur social, en pratiquant une activité artistique ou tout simplement en échangeant quelques mots autour d'un café.


L'intention du réalisateur


"Pour moi, les usagers du restaurant social ne sont pas des pauvres effrayants ni d’émouvants exclus. Je ne voulais pas faire à travers eux de l’exemplarité, de la dénonciation ou du misérabilisme. Au contraire, mon désir était d’abolir la distance et faire que les spectateurs aient le sentiment d’être un peu chez eux dans cette salle où tous les jours, les petits riens, la solitude et la détresse, mais aussi les moments de gaieté, les rires, l’humour et l’attention profonde que chacun porte à l’autre, témoignent d’une tentative originale de créer du lien et de la vie commune.

Du Coeur au Ventre s'adresse à chaque spectateur en l'invitant, en franchissant le seuil du restaurant, à abandonner quelques idées reçues.


Je ne voulais pas tenir un discours, ni faire une enquête sociologique sur la précarité et la disqualification sociale. 


Je désirais avant tout faire avec les situations et les gens, tels qu’ils sont. Cela a demandé beaucoup de temps, de disponibilité et d’attention. C’était aussi plus fragile mais j’aime cette idée de construire un film en le faisant, jour après jour, sans connaître la suite, ni la fin. Impossible de se dérober, impossible de regarder les choses de haut: faire un film autour du restaurant social, c’était faire un film "avec", avec les usagers et le personnel. Aller vers l’autre pour que le film soit, à son tour, pour le spectateur: une rencontre."

Pierre-François Lebrun

Ils parlent du restaurant social


"Je suis arrivé avec le ventre vide. Je n'avais pas fumé depuis longtemps. Arriver avec ce besoin et pouvoir le combler dans un calme serein. Personne ne me regarde, personne ne me juge. Ici, on nous laisse le temps." - Désiré

Je trouve que c'est un lieu attachant. Il y a des choses pour moi totalement incompréhensibles et angoissantes mais aussi des choses très attirantes et belles. Même si c'est une famille folle, c'est quand même une famille. Dans un monde très dur avec des gens au chômage permanent ou comme moi, yoyos, il y a encore envie de l'humain qui essaie de se rencontrer"  - Serge


Notre travail, c'est: "aller vers". Les gens viennent ici pour manger, notre boulot c'est de créer un climat pour que la personne arrive à rentrer en contact avec son entourage: avec nous et puis ensuite avec leur voisin de table, à dire "bonjour" lorsqu'elle ne le disait plus et à accepter que nous on puisse la regarder et lui dire "bonjour". L'idée c'est, avec notre posture, avec les activités qui sont proposées ici, créer un contact pour aller plus loin." - Emmanuelle
Fiche technique
Un film de Pierre-François Lebrun, image Pierre-François Lebrun et Charles-Hubert Morin, prise de son Emmanuelle 
Sabouraud, montage Claude Le Gloux, mixage Thierry Compain,  musique originale Victor Baddoura-Gaugler,  étalonnage Marcello Cilurzo, produit par Thierry Gasnier,  une coproduction Averia - France Télévisions avec le soutien de la Région Bretagne et la participation du Centre National du Cinéma et de l’Image Animée.
Diffusion après Enquêtes de régions, ce soir à 00h05.
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